Le Bruit des glaçons

Le Bruit des glaçons, c’est l’histoire d’un écrivain célèbre qui n’écrit plus (Jean Dujardin), vivant seul avec sa bonne (Anne Alvaro) dans une immense maison isolée, il est alcoolique au point de toujours se déplacer avec son sceau à glace sous le bras pour rafraichir son vin blanc. Il va recevoir la visite de son cancer (Albert Dupontel)… C’est une métaphore du tragique de la vie où Albert Dupontel joue le rôle de celui qui dérange, qui menace, le rôle de l’emmerdeur… La bataille va être rude.
Bertrand Blier en doublure lumière d'Anne Alvaro - Photo François Catonné
Bertrand Blier en doublure lumière d’Anne Alvaro
Photo François Catonné


Bertrand Blier, c’est un metteur en scène avec qui on est toujours surpris : c’est mon quatrième film avec lui, mais contrairement aux trois autres, le tournage du Bruit des glaçons s’est fait rapidement, en 36 jours seulement. C’était une nécessité économique, mais aussi une contrainte acceptée qui demandait de changer notre manière de tourner. Pas de téléobjectifs comme dans les films précédents mais des focales normales, pas de dolly mais une bonne moitié du film tournée au Steadicam, même en intérieur, le reste sur pied ou chariot.
Le tournage est devenu plus souple, plus léger, sans un combo installé avec confort mais un petit contrôle vidéo tenu à la main. Bertrand a retrouvé sa place de metteur en scène à côté de la caméra, continuellement en face des acteurs.
Il a été très heureux d’utiliser le Stead, d’abord parce que le décor le réclamait et qu’il lui permettait de modifier la mise en place à chaque instant des répétitions, et il l’a, au fond, souvent utilisé comme une dolly mais sans l’installation préalable. La souplesse, c’est ça qui l’a séduit.

Le film est tourné dans un décor unique : une grande maison avec de multiples niveaux, escaliers et terrasses. Pour des contraintes de temps, on a tourné les effets nuit ou jour quelle que soit l’heure de la journée : pour les nuits intérieures, j’ai repris une méthode déjà utilisée sur Les Côtelettes en filtrants les fenêtres avec des cadres équipés de gélatine préparés à l’avance, mais jamais plus de deux fenêtres à cause du temps d’équipement réduit. Comme nous avons tourné en décembre et janvier, il faisait nuit très tôt : il y a donc beaucoup d’intérieurs jour avec des rideaux fermés et fortement éclairés, ce qui donne un ton un peu théâtral.
Pour Bertrand Blier, il y avait le souhait d’un retour à un cinéma… " primitif ", plus simple, au plus près du récit et des acteurs. C’est comme ça qu’il souhaite tourner son prochain film.

Produit par Thelma Films / Christine Gozlan et Catherine Bozorgan

Équipe

Assistants opérateurs : Alexandre Léglise et Raphael Dougé
Chef électricien : Michel Atanassian
Chef machiniste : Gérard Buffard
Deux merveilleux " steadicameurs " : Alessandro Brambilla et Valentin Monge.

Etalonnage photochimique : Christian Ducat

Technique

Pellicules : Kodak 5219 (500 Tungstène) et 5207 (250 Daylight)
Matériel caméra : Panavision Alga Techno
Tourné avec une caméra Penelope,
Optiques : une série fixe Ultra Prime, mais la plus grande partie du film a été faite avec le zoom Angénieux Optimo 28-76 mm, y compris les nuits et les plans au Steadicam
Matériel lumière : Transpalux
Laboratoire photochimique : LTC
Laboratoire numérique : Duboi
Etalonnage numérique : Natacha Louis