Le crédit d’impôt cinéma a permis de relocaliser des tournages en France

par Nicole Vulser

La Lettre AFC n°141

Parallèlement, les tournages délocalisés à l’étranger se font moins fréquents : 566 contre 317. Du coup, la proportion de longs métrages d’initiative française tournés en France est passée de 58,1 à 74,2 %.
Ce crédit d’impôt au titre des dépenses cinématographiques bénéficie, depuis l’adoption de la loi de finances pour 2004, aux producteurs de films à condition qu’ils engagent leurs dépenses en France.

Depuis le 1er janvier, ils peuvent déduire 20 % des dépenses de production de leurs impôts, sans dépasser 1 million d’euros. Un système de points permet de déterminer quelles dépenses ouvrent droit au crédit d’impôt : pourvu qu’ils soient français, le recours à des techniciens ou à des ouvriers, à des industries techniques (studios de postproduction, laboratoires...), le choix du lieu de tournage, donnent des points dont l’addition ouvre droit à " l’agrément provisoire au crédit d’impôt ".
Mais le crédit d’impôt reste pour l’instant en sursis. La Commission de Bruxelles a accordé un moratoire jusqu’en 2007 afin de déterminer la compatibilité de tels dispositifs avec les principes de libre concurrence et l’émergence de coproductions paneuropéennes.
(Nicole Vulser, Le Monde, 16 février 2005)