Le poste de cadreur en danger à Hollywood

par Berto, président de l’AFCF

La Lettre AFC n°156

L’AFCF (Association Française des Cadreurs de Fictions) tient à attirer l’attention sur des événements récents aux USA.
En effet, l’Association des Producteurs de Fictions et de Télévisions a réussi de faire passer le nouveau " agrément " (contrat) dit " de base d’Hollywood ". Celui-ci régie la façon dont on constitue une équipe de tournage et la répartition des postes. Applicable dès le 1er août, il stipule pour la première fois qu’un poste clé, celui même du cadreur, ne soit plus « obligatoire », mais au contraire « optionnel » dans le cadre de l’équipe image.

Dès que ce texte a été présenté aux diverses institutions concernées, il a provoqué un tollé général. Une concertation et entraide sans précédant ont réuni en particulier l’Association des Cadreurs (SOC), celle des Directeurs de la photo (ASC) et du Local 600 (Syndicat des " Cinematographers... " ).

Malgré les efforts hors normes dont d’innombrables réunions, mails, contacts téléphoniques, sites Internet dédiés à l’événement et des interventions de sensibilisations sur la quasi-totalité des plateaux..., le texte est passé !
Les réactions depuis marquent la presse spécialisée et les différentes associations poursuivent leurs efforts pour défendre et valoriser la nécessité absolue d’un cadreur au sein de l’équipe image. Une telle attitude des producteurs fait évidemment craindre des démarches similaires mettant en danger d’autres postes " obligatoires ".

L’AFCF se joint à cette requête et établit en ce moment des liens avec la SOC pour exprimer sa solidarité.

Messages

  • Tout bonnement scandaleux !
    Alors qui va dans le futur décider de l’importance sur un plateau de tournage de untel ou de untel ?
    Je sais que les règles en matière de corporation, ne sont pas toujours les mêmes sur un plateau de cinéma et sur un plateau de télévision, du moins en France.
    Qui donc fera office de "cadreur", mot socialement totalement détestable sur un plan éthymologique ? Un chef opérateur, un premier( moins payé qu’un cadreur)...pourquoi pas le réalisateur lui-même ? C’est probablement les "financiers" qui feront bientôt pression sur le directeur de production, pour que celui-ci amène, sur le plateau de tournage, les sandwitchs et les cafés destinés aux acteurs.On marche sur la tête !Membres de l’AFCF, soyez vigilants...on va vous piquer votre instrument de travail. Ce qui se passe outre-atlantique est toujours de mauvais augure...quelques années plus tard,la France en hérite !!!