Le rouleau de gaffer de Pierrick Sorin
« J’ai toujours un rouleau de gaffer sur moi. Que ce soit pour bricoler un pansement, raccourcir mes pantalons, faire un papier cadeau, arrimer un meuble sur le toit de ma voiture ou donner une dernière touche à une installation. [...] Dans mon travail, c’est parce que j’ai tendance à ne pas être très patient et à travailler dans l’urgence que cet objet m’est indispensable. Je ne peux pas me poser pour réfléchir à des projets, c’est en créant que les idées jaillissent. J’ai besoin de cette urgence. Mais le gaffer est aussi un objet emblématique de la fragilité de mon œuvre, traversée par cette idée du bricolage métaphorique de la fragilité humaine. Cette fragilité est aussi liée au monde de l’enfance, où l’on crée des choses qui ne s’inscrivent jamais dans la durée. [...] »
(Extrait des propos de Pierrick Sorin recueillis par Marie Godfrain)