Les 20 ans de l’Institut Lumière

La Lettre AFC n°122

Le Musée Lumière ouvrira ses portes le vendredi 20 juin 2003. Il est conçu par Dominique Païni et réalisé par Nathalie Crinière à qui l’on devait l’exposition " Hitchcock et l’art " au Centre Georges Pompidou.

Le Musée valorisera les Lumière autant comme " artistes " que comme " ingénieurs ". Le Musée s’étendra sur l’ensemble des trois étages du " Château Lumière " qui sera ouvert pour la première fois au public.

Premier niveau (rez-de-chaussée)
Comparaisons iconographiques : Associer peintures et vues rétro-projetées des opérateurs Lumière dont le regard s’avère esthétique plutôt que social ou technologique. La représentation du monde par les " vues " Lumière reprend les codes picturaux et plus largement plastiques de leur temps.
Chronologie de la présentation des appareils et des machines qui ont précédé le Cinématographe Lumière et qui conduiront à ses différentes versions. Cette chronologie sera installée sur un " Comptoir de l’évolution ". Sur ce comptoir, sera présenté le Cinématographe n°1 qui projeta les premiers films le 28 décembre 1895 au Salon Indien du Grand Café à Paris.

L’un des grands salons sera consacré au phénomène de " planétarisation " de l’entreprise cinématographique Lumière, autrement dit son développement industriel.
L’ancienne cuisine sera consacrée à l’activité photographique des frères Lumière : les légendaires plaques " Etiquettes Bleues " qui ont fait leur fortune à 20 ans et les Autochromes, reconstitutions d’un art de vivre privilégiant l’éclat de la lumière. Activités inattendues auxquelles s’est livré Auguste Lumière dans le domaine médical et orthopédique, comme le tulle gras Lumière, célèbre pansement pour les brûlures.

Deuxième niveau (sous-sol)
Descendance des Lumière dans l’art contemporain ou dans le cadre de certaines expériences optiques que des artistes conceptuels mènent aujourd’hui.
Deux salles de cinéma : la première accueillera les groupes scolaires pour une série d’ateliers autour du cinéma et la seconde projettera en permanence films Lumière, commentés par Thierry Frémaux, et documentaires sur l’invention du cinéma.

Troisième niveau (premier étage)
Première zone : une chambre à coucher sera présentée dans sa configuration d’époque pour évoquer la vie de Louise et Antoine Lumière dans leur villa de Monplaisir au début du siècle.
Seconde zone : une chronologie de la vie de la famille Lumière (industrielle, familiale et artistique).
Troisième zone : salle Paul Génard, grand collectionneur lyonnais d’appareils du pré-cinéma. Les plus beaux appareils de sa collection seront exposés dans " l’appareillothèque ".
Quatrième zone : trois salles seront consacrées aux expositions temporaires sur le cinéma ou la photographie.