Lumière sur les villes de cinéma

Par Fanny Arlandis

La Lettre AFC n°258

Le travail de Laure Vasconi prend des airs de balade nocturne. Entre 2001 et 2011, elle a photographié sur diapositives couleurs les intérieurs sombres de studios de cinéma dans six villes différentes. À main levée et vitesse lente, ses photographies « convoquent l’imaginaire » et évoquent « l’histoire d’un certain cinéma ».

Une cinquantaine d’images de sa série Villes de cinéma sont exposées à Paris, au cinéma MK2 Bibliothèque du 1er au 31 octobre 2015 et à la Galerie Sit Down, du 10 octobre au 7 novembre.

Hollywood, Los Angeles - « Ce travail est né d'une rencontre avec David Lynch. Je suis partie sur les traces du tournage de son film <i>Mulholland Drive</i> à Los Angeles pour <i>Les Inrockuptibles</i>. C'est comme ça que j'ai découvert cette ville, ses rêves et ses cauchemars. De là est venue l'envie d'explorer ces lieux mythiques du cinéma. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Hollywood, Los Angeles
« Ce travail est né d’une rencontre avec David Lynch. Je suis partie sur les traces du tournage de son film Mulholland Drive à Los Angeles pour Les Inrockuptibles. C’est comme ça que j’ai découvert cette ville, ses rêves et ses cauchemars. De là est venue l’envie d’explorer ces lieux mythiques du cinéma. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down


Bollywood, Bombay - « L'idée était de faire appel aux fantômes et de parcourir les lieux où ont été tournés les grands films. Je voulais aller sur les traces d'une certaine histoire et découvrir la mémoire de ces films de référence. Je me suis donc attachée aux lieux vides et c'est devenu un parti pris. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Bollywood, Bombay
« L’idée était de faire appel aux fantômes et de parcourir les lieux où ont été tournés les grands films. Je voulais aller sur les traces d’une certaine histoire et découvrir la mémoire de ces films de référence. Je me suis donc attachée aux lieux vides et c’est devenu un parti pris. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down


Babelsberg, Berlin - « Même si ce ne sont que des studios, des décors de fictions, pour moi ce sont comme de grandes usines à rêves. Ces lieux sont tous liés à l'histoire de la ville dans laquelle ils se trouvent. Babelsberg à Berlin possède encore des éléments de l'architecture des années 1930. Ces studios, de part leur architecture et de leur histoire, s'ancrent donc profondément dans leur ville. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Babelsberg, Berlin
« Même si ce ne sont que des studios, des décors de fictions, pour moi ce sont comme de grandes usines à rêves. Ces lieux sont tous liés à l’histoire de la ville dans laquelle ils se trouvent. Babelsberg à Berlin possède encore des éléments de l’architecture des années 1930. Ces studios, de part leur architecture et de leur histoire, s’ancrent donc profondément dans leur ville. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down


Babelsberg, Berlin - « J'ai choisi des villes emblématiques pour moi de l'histoire d'un certain cinéma et de la liaison entre le lieu et cette histoire. Babelsberg, par exemple, est très symbolique parce qu'il est le témoin du meilleur et du pire. Après le tournage de <i>L'Ange bleu</i> dans les années 1920, les lieux ont ensuite été récupérés par les Nazis pour un cinéma de propagande puis cet endroit est passé à l'Est pour un autre cinéma. Ce studio possède de nombreuses traces de l'histoire et il continue à vivre aujourd'hui. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Babelsberg, Berlin
« J’ai choisi des villes emblématiques pour moi de l’histoire d’un certain cinéma et de la liaison entre le lieu et cette histoire. Babelsberg, par exemple, est très symbolique parce qu’il est le témoin du meilleur et du pire. Après le tournage de L’Ange bleu dans les années 1920, les lieux ont ensuite été récupérés par les Nazis pour un cinéma de propagande puis cet endroit est passé à l’Est pour un autre cinéma. Ce studio possède de nombreuses traces de l’histoire et il continue à vivre aujourd’hui. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down


Cinecittà, Rome - « C'est la même chose pour la Cinecittà. Elle a été inaugurée par Mussolini. Au départ, c'était un théâtre de propagande puis c'est devenu le décor du cinéma italien que l'on connaît aujourd'hui, comme celui de Fellini. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Cinecittà, Rome
« C’est la même chose pour la Cinecittà. Elle a été inaugurée par Mussolini. Au départ, c’était un théâtre de propagande puis c’est devenu le décor du cinéma italien que l’on connaît aujourd’hui, comme celui de Fellini. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down


Cinecittà, Rome - « Aujourd'hui, ce cinéma historique est mort. Il reste bien quelques traces, ruines, bribes ou des métamorphoses comme la Cinecittà qui est devenue un grand studio de télévision ou Babeslberg qui renaît de ses cendres avec un équipement ultra technologique et une super école de cinéma. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Cinecittà, Rome
« Aujourd’hui, ce cinéma historique est mort. Il reste bien quelques traces, ruines, bribes ou des métamorphoses comme la Cinecittà qui est devenue un grand studio de télévision ou Babeslberg qui renaît de ses cendres avec un équipement ultra technologique et une super école de cinéma. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down


Hollywood, Los Angeles - « Los Angeles a de nombreux de studios. Chacun d'eux est lié à sa ville mais ils sont tous concurrents entre eux. Ce qui est impressionnant, c'est l'inculture totale du monde du cinéma. La jeune génération n'a aucune notion des grands films. Paramount, Hollywood sont devenus des marques et non plus des lieux de l'histoire ou d'une culture. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Hollywood, Los Angeles
« Los Angeles a de nombreux de studios. Chacun d’eux est lié à sa ville mais ils sont tous concurrents entre eux. Ce qui est impressionnant, c’est l’inculture totale du monde du cinéma. La jeune génération n’a aucune notion des grands films. Paramount, Hollywood sont devenus des marques et non plus des lieux de l’histoire ou d’une culture. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down


Hollywood, Los Angeles - « Les studios sont de plus en plus repris par les séries. Hollywood qui était l'endroit du cinéma est devenu l'endroit des séries et de la télé. C'était très impressionnant de voir comment ce lieu a évolué. Les studios ne sont plus utilisés de la même façon. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Hollywood, Los Angeles
« Les studios sont de plus en plus repris par les séries. Hollywood qui était l’endroit du cinéma est devenu l’endroit des séries et de la télé. C’était très impressionnant de voir comment ce lieu a évolué. Les studios ne sont plus utilisés de la même façon. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down


Mosfilm, Moscou - « Le cinéma se passe de plus en plus à l'extérieur et les productions utilisent désormais principalement des décors réels. Certains studios que j'ai photographiés étaient toute une époque. Aujourd'hui, beaucoup sont abandonnés. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down<br class='manualbr' />Crédit : Laure Vasconi courtesy galerie Sit Down
Mosfilm, Moscou
« Le cinéma se passe de plus en plus à l’extérieur et les productions utilisent désormais principalement des décors réels. Certains studios que j’ai photographiés étaient toute une époque. Aujourd’hui, beaucoup sont abandonnés. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Crédit : Laure Vasconi courtesy galerie Sit Down


Misr, Le Caire - « Le studio que j'ai découvert au Caire est complétement ravagé. Ce sont des lieux que l'on retrouve à peine, c'est la même chose pour les gens. En Égypte, j'ai cherché désespérément des peintres d'affiches. J'en ai rencontré un qui en avait fait mais qui n'en faisait plus du tout. Il ne reste que très peu de traces de ce grand cinéma arabe qui en plus nourrissait tout la région. Il a complétement disparu alors qu'il était précurseur sur de nombreuses choses. Il ne reste plus rien. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down
Misr, Le Caire
« Le studio que j’ai découvert au Caire est complétement ravagé. Ce sont des lieux que l’on retrouve à peine, c’est la même chose pour les gens. En Égypte, j’ai cherché désespérément des peintres d’affiches. J’en ai rencontré un qui en avait fait mais qui n’en faisait plus du tout. Il ne reste que très peu de traces de ce grand cinéma arabe qui en plus nourrissait tout la région. Il a complétement disparu alors qu’il était précurseur sur de nombreuses choses. Il ne reste plus rien. » – Crédit : Laure Vasconi / Courtesy Galerie Sit Down

Source : Slate.fr