Lytro dans le flou ?

Lytro s’était fait connaître par un concept fort séduisant : la possibilité de faire le point de l’image et le réglage de la profondeur de champ en postproduction, par la prise de vues à l’aide d’une optique spéciale dotée d’une matrice de microlentilles, et une chaîne de travail dédiée. Lytro a produit des appareils qui honoraient cette promesse, mais la mauvaise qualité des images, la faible mémoire tampon, la gestion trop lourde des rushes et de la chaîne de postproduction ont dissuadé les acheteurs.
Peu de temps après la sortie du second modèle, l’Illum, Lytro a commencé à se diversifier, puis a annoncé la Lytro Cinéma, qui promettait de plus de pouvoir réaliser des découpes sans fond vert. Malheureusement, le produit est dit "mort-né".

Fin décembre, le site TheVerge.com informait de la fermeture du service en ligne "living picture", ce qui supprima de facto les possibilités de travail sur le point et l’espace dans l’image, et tuait toutes les images publiées selon ce procédé sur le Net.
Néanmoins, Lytro, se diversifiant - en particulier vers la réalité virtuelle (VR) -, et possédant de nombreux brevets, achetés ou d’ingénieurs maison, pourrait intéresser Google. Car le système a été largement copié pour des applications de smartphone avec succès. La reprise pourrait s’effectuer dans une fourchette de 25 à 40 millions de dollars. La startup avait levé un peu plus de 200 millions de dollars de fonds et a été évaluée à 360 millions de dollars en 2017.

Article rédigé par Laurent Andrieux - Sources : 01net.com, TechCrunch.com, TheVerge.com et Lytro.com.