Marie-Jo et ses 2 amours

de Robert Guédiguian, photographié par Renato Berta

par Renato Berta La Lettre AFC n°110

« Robert m’avait proposé un de ses premiers films, je n’étais pas libre.
On dit que si Robert sort de Marseille, il meurt, comme un poisson hors de son bocal, même si, pour ce film, on est allé jusqu’au Frioul !
Son cinéma est apparemment simple, proche d’un certain naturalisme, « je veux que mon père comprenne le film », dit-il. En fait, il existe une lecture à plusieurs niveaux, servie par une mise en scène simple et efficace, avec un bon travail de comédiens.
Marie-Jo a deux amours. Nous nous sommes beaucoup interrogés sur la façon de tourner les scènes d’"amour", en essayant de respecter au maximum les corps. Ces scènes ont été tournées en équipe ultra-réduite : le metteur en scène, le perchiste, l’assistant opérateur et moi. Nous avons tourné en Super 16. Robert a horreur du "cérémonial" du 35 mm. Nous étions une petite équipe : deux à la caméra, deux au son, un électro et un machino. Ce qui nous a permis une légèreté, une mobilité et une rapidité de tournage.
Ce fut une rencontre importante.
Caméra, Aaton, série Zeiss, un pied (pas de travelling). Pellicule Fuji 400 ISO, pour son rendu avec le minimum de grains. Développement chez Gulliver et finition numérique chez Mikros. » (Propos recueillis par Isabelle Scala)