Matthieu Poirot-Delpech

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès inattendu, et en pleine force de l’âge, de Matthieu Poirot-Delpech, membre de votre association et grand directeur de la photographie.

Nous n’étions pas, Matthieu Poirot et moi, de la même génération… mais tous les deux pères de famille. Dès les premiers instants de notre histoire, moi, jeune assistant, j’ai reçu à un moment de ma carrière une confiance vivifiante et épanouissante. Je la chérissais en me disant presque que je ne la méritais pas.

C’était dimanche matin tôt et Pierre, mon plus jeune frère, n’a pas pu dire plus, le cœur ravagé par la disparition de son ami et chef : « Matthieu est mort ce matin, je suis dévasté… » Matthieu Poirot-Delpech, un être humain exquis, s’en est allé.

Je me souviens de cette arrivée, à l’AFC, avec ton side Guzzi jaune soleil, alors que Montmartre était prise dans une violente bourrasque de neige. Image que Jean-Noël Ferragut a immortalisée. Image de cinéma.

Matthieu Poirot-Delpech était amoureux de sa femme, la belle Sarah, il était amoureux de ses filles, Madeleine et Clémentine, il aimait la vie et le cinéma. C’était un homme, un vrai, tendre et viril. Il avait l’esprit fin et un humour ravageur, débridé.

Lors des obsèques de Matthieu Poirot-Delpech, samedi 2 décembre 2017, Olivier Ducastel, réalisateur de trente ans son ami, a pris la parole et lu le texte suivant.

Lors des obsèques de Matthieu Poirot-Delpech, samedi 2 décembre 2017, Thomas Bardinet, son ami réalisateur, a pris la parole et lu le texte suivant.

Lors des obsèques de Matthieu Poirot-Delpech, samedi 2 décembre 2017, Benoît Lavat, son cousin, a pris la parole et lu le texte suivant.

Lors des obsèques de Matthieu Poirot-Delpech, samedi 2 décembre 2017, Marie Poirot-Delpech, sa sœur, a pris la parole et lu le texte suivant.

Dans l’actualité d’Eclair, dix-huit films en compétition au Festival Lumière 2018 restaurés par les équipés d’Eclair, deux films en EclairColor sortis en salles fin octobre, un film en cours de tournage et six films en cours de restauration.

It is with a pang in my heart that in late June 2018, I will hear for the last time the continuous purring of the AFC’s printer carrying out the task that was assigned to it for the last quarter century. Namely, the reproduction of nearly three hundred copies of the AFC’s monthly Newsletter. Indeed, in the name of prudent cost-saving measures, and with a few rare exceptions that will confirm the rule, the Newsletter will only be available in PDF format, which each recipient will be able to print out if need be.

C’est avec un certain pincement au cœur qu’en cette fin juin 2018 j’entendrai pour une dernière fois le ronronnement continu de l’imprimante de l’AFC exécutant la tâche qui lui était assignée depuis plus d’un quart de siècle. A savoir la reproduction, à près de trois cents exemplaires, de la Lettre mensuelle de l’AFC. En effet, pour des raisons de sage économie – ainsi en a décidé l’AFC –, celle-ci sera désormais disponible, aux rares exceptions près qui viendront confirmer la règle, sous la seule forme d’un document PDF, que chacun pourra imprimer s’il en éprouve le besoin.

La cérémonie de cloture du 21e Festival des créations audiovisuelles de Luchon s’est déroulée le samedi 9 février 2019. Les jurys fiction et documentaire, respectivement présidés par Dominique Besnehard et Patrick Rotman, ont décerné leurs prix. À noter que trois des œuvres récompensées ont été photographiées par des membres de l’AFC.

Le sextant permet de se repérer en mer grâce au soleil et à d’ingénieux calculs géométriques. Une fois que l’on réalise cela, il paraît évident que Matthieu aura trouvé là un instrument parfait. Un outil qu’il chérissait et gardait précieusement. De l’optique, de la lumière pour naviguer...

En mémoire de Matthieu Poirot-Delpech, le directeur de la photographie Lubomir Bakchev, AFC, propose un entretien filmé qu’il a réalisé avec lui, entre autres opérateurs, dans le cadre d’un colloque organisé à Toulouse en février 2016 par le Laboratoire LARA-SEPPIA / ESAV / UT2J et dont l’intitulé était "La création collective au cinéma ".

Matthieu... La dernière fois que je t’ai vu, c’était pour la signature de mon roman. Tu avais mis un nez de clown sur ton front et tu faisais rire les adultes sur le trottoir, devenus par ta grâce des enfants.

Lorsque je me remémore les cours de lumière à La fémis, l’image qui me vient à l’esprit est celle de Matthieu Poirot-Delpech, en équilibriste, pieds nus sur l’arrête des feuilles de décor, détachant avec désinvolture les draps noirs auparavant fixés pour contraster le décor ou, comme il aimait le dire, « notre caisse de résonance ».

Nombre de directeurs de la photographie de l’AFC ont vivement réagi sur la messagerie interne de l’association à la suite du décès de Matthieu Poirot-Delpech. Alors qu’ils faisaient part du choc et de la tristesse éprouvés en apprenant la nouvelle, nous publions ici leurs messages, suivis de ceux de connaissances proches de l’AFC.