Mini Hawk : ça ressemble à du Scope, ça a le goût du Scope mais n’en a pas le poids…

Par François Reumont pour l’AFC


Vantage Films Hawk est venu comme chaque année à Camerimage présenter sa ligne d’optiques en perpétuelle évolution. La nouveauté 2016 s’appelle "Mini Hawk". C’est une série composée de huit focales fixes (35, 40, 50, 65, 75, 100, 135 et 180 mm) qui a la particularité d’offrir un rendu d’image très proche de celui de l’anamorphique... tout en restant de fabrication sphérique.

Pour réussir ce tour de force, les ingénieurs de Hawk ont fait une trouvaille plutôt maline : mettre au point un diaphragme non plus circulaire, mais elliptique ! Il en résulte, à pleine ouverture – et même en fermant moyennement le diaph –, une sensation d’optique anamorphique grande ouverture (1,7), avec un minimum de point de 0,25 m et surtout un poids qui s’étale de 1,5 kg pour le 100 mm à 2,1 kg pour le 35 et le 180 mm.

Alexander Bscheidl, de Vantage Paris, explique : « Avec l’apparition des caméras poids plume comme l’Alexa Mini, la Red Millenium ou maintenant la Panavision DXL, il fallait proposer à nos clients une solution de prise de vues en adéquation. Les gens veulent pouvoir utiliser, en complément d’une série anamorphique sur un film, des optiques fournissant quasiment le même rendu d’image avec un poids presque deux fois moindre et des performances optiques à la hauteur (close focus, vitesse...).
En sortant cette série unique (dont la partie centrale, le diaph elliptique, est protégé par brevet), on peut désormais tourner facilement avec le rendu Scope sur un drône, un gimball ou dans des endroits très exigus... »

Le 65 mm Mini Hawk entre Mátyás Erdély et Alexander Bscheidl - Photo Hypergonar
Le 65 mm Mini Hawk entre Mátyás Erdély et Alexander Bscheidl
Photo Hypergonar

Cette technologie nouvelle, baptisée "hybrid anamorphique", est donc lancée à Camerimage avec déjà un vif intérêt de la part des opérateurs, comme Mátyás Erdély, HSC, adepte de la caméra épaule, qui a été récompensé l’année passée pour Le Fils de Saul, de László Nemes.