Pour Dominique Chapuis que j’ai connu dès l’âge de 7 ans

par Dominique Chapuis La Lettre AFC n°105

par Arthur Joffé

« Depuis l’enfance Dominique, tu as été, tu es et tu seras le grand frère, le premier, celui qui guide, initie, éclaire le chemin. Tu es cela pour moi et je pense pour nous tous qui t’avons bien connu : l’éclaireur.
Grâce à toi souvent, la confiance retrouvée, on a repris la marche, aidés par tes lumières bien sûr, mais aussi par ta tendresse Dominique, et ton air goguenard ou râleur, selon la météo.
Dans la constellation des compagnons de route que nous croisons au film du temps, tu es et tu resteras une brillance qui nous indique un cap à tenir contre vents et marées : celui de la dignité.
Tu aimais la caméra comme un fou. Tu entretenais avec elle un rapport incroyablement sensuel, un rapport de conquête, de possession quasi érotique.
Rien d’étonnant car dans tes bras, ces machines à voir provoquaient aussitôt mouvements et émotions, et c’est avec ces amantes mécaniques que tu racontais des histoires.
Par le trou de serrure de ces chambres obscures, tu étais le premier spectateur de ce qui au fond te passionnait vraiment : les petites histoires qui te faisaient sourire en se perdant dans le flot de la grande histoire qui te faisait frémir et t’inspirait plus que tout.
Ta mémoire Dominique est comme l’eau vive : elle me rafraîchit les idées, elle nous chante de ne jamais oublier. Pour cela et pour ta belle patience d’homme, je t’embrasse de tout mon cœur. »