Préavis de grève pour la postproduction son

Une grève de courte durée, suivie par des rassemblements devant la direction générale du travail (DGT), puis le CNC, avait déjà eu lieu le 23 mars 2017. Un débrayage qui avait avant tout valeur de symbole mais qui ne fut guère suivi d’effets. Peu avant le Festival de Cannes, Les Monteurs Associés choisissaient à leur tour d’interpeller les producteurs sur le mode de l’humour, mettant en cause une négociation sur les avenants de la Convention collective du cinéma, signée en 2012, marquant sérieusement le pas.
Depuis, du point de vue des associations de techniciens, la situation reste bloquée, les syndicats de producteurs restant sourds à leurs demandes et les groupes de travail étant systématiquement ajournés. Par ailleurs si la relocalisation des tournages est effective, il n’en est pas de même de la postproduction sonore, certains auditoriums se trouvant dans des situations économiques de plus en plus précaires.

Dans un communiqué commun, les trois associations représentant les professionnels du secteur de la postproduction son, AFSI (Association française du son à l’image, regroupant notamment monteurs son et mixeurs), ADM (Associations des mixeurs) et ADAB (Association des artistes bruiteurs), soutenus par leurs syndicats SPIAC-CGT et SNTPCT, ont annoncé avoir décidé d’une journée de grève et d’actions le 16 janvier 2018. « En effet », poursuit le communiqué, « le nouvel agrément CNC (nous) reste défavorable et les délocalisations persistent ». Les professionnels demandent également « à être entendus par les Syndicats de producteurs concernant une revalorisation des salaires et une redéfinition de leurs postes, choses qui leurs sont refusées depuis plus de 18 mois ».

(Patrice Carré, Le Film Français)