Présentation de Laurent Fénart, nouveau venu à l’AFC

Par Pierre Milon, AFC, et Pierre Novion, AFC
Le directeur de la photographie Laurent Fénart a récemment été admis au sein de l’AFC. Dans les textes qui suivent, ses deux parrains AFC, Pierre Milon et Pierre Novion, présentent ce nouveau venu à qui l’on souhaite une bonne arrivée.

Laurent Fénart, une image sensible, subtile et généreuse, par Pierre Milon, AFC
Le premier film dont Laurent a signé la photographie, en 2001, est un documentaire sur Aki Kaurismaki. Ce qui n’est pas rien et le place sous une bonne étoile.
J’ai rencontré Laurent lors d’une projection d’un documentaire réalisé par Fabrice Cazeneuve. J’ai été saisi par la beauté de la photo, l’intelligence des cadres et la manière dont l’image prenait à elle seule en charge une bonne part du récit.
Après la projection, nous avons échangé et réalisé que nous avions de nombreux points communs, notamment nos collaborations avec deux réalisateurs, Fabrice Cazeneuve et Philippe Faucon.
En documentaire, comme en fiction, son image est sensible, subtile, généreuse.
Comme moi, Laurent n’a jamais été assistant et a mené sa route de manière un peu solitaire et empirique, loin du sérail.
Intégrer notre association représente pour lui, je pense, le moyen de rencontrer d’autres opérateurs, d’échanger des expériences, d’entrer dans un dialogue enrichissant autour de l’image et de notre métier.
A mon sens, il a vraiment sa place au sein de l’AFC.

Laurent Fénart, forte sensibilité et grande habileté, par Pierre Novion, AFC
J’ai fait la connaissance de Laurent Fénart par l’intermédiaire d’un ami réalisateur, Fabrice Cazeneuve, qui venait d’achever Gorki-Tchekov 1900. Film minimaliste, un pari offrant l’image très soignée et sensible de Laurent.
Il me fit part, peu de temps après, de son désir de devenir membre de l’AFC. Je l’ai vivement encouragé.
De Laurent, je connaissais son travail auprès de Philippe Faucon. J’avais été impressionné par La Désintégration, film précurseur tourné en 2010, j’ai ensuite apprécié Fatima et, récemment, Amin.
Chacun de ces films témoignent de la part de Laurent Fénart d’un don pour un élégant naturalisme.
En outre, ces films laissent entendre une parfaite osmose avec le réalisateur démontrant chez Laurent une forte sensibilité et une grande habileté.
On retrouve ses qualités dans les nombreux documentaires auxquels il participe dont, à mon sens, l’un des plus brillants, Mirage à l’italienne, d’Alessandra Celesia, où le documentaire et la fiction s’entremêlent, déconcertent et construisent des portraits émouvants d’une grande richesse.
Laurent Fénart suit d’une manière très fluide et précise tous les inattendus de ce film.
Je suis convaincu, par ailleurs, que les qualités de partage de Laurent se manifesteront naturellement au sein de l’AFC, comme elles se manifestent ailleurs.