Quatre nouveaux membres à l’AFC

Alex Lamarque par Eric Guichard
J’ai été longtemps l’assistant de Christian Lamarque, certains d’entre vous le connaissent certainement aussi.
Il est le père d’Alex que je vous présente dans cette Lettre.
Si je vous raconte cela, ce n’est pas pour vanter la filiation mais simplement pour comprendre la drôle de rencontre que je fis avec Alex.
Une nuit, nous tournions avec Christian sur un de ses premiers longs métrages. Il faisait très sombre près de la caméra. Je me tournais vers Christian et commençais à lui parler, tout absorbé par mon travail.
Mais quelque chose d’étrange me surprit. La silhouette de Christian n’était plus tout à fait la même, ses vêtements avaient changé, il semblait plus jeune et pour cause, j’étais en train de parler avec son fils Alex... Tout ça pour vous dire que le fils ressemblait et ressemble aujourd’hui encore terriblement à son père.
Alex le sait depuis longtemps, mais je profite aujourd’hui de ces quelques lignes pour redire toute l’estime que j’ai pour Christian. Nous avions cette grande complicité que peut avoir parfois un directeur de la photo avec son assistant. Et en même temps Christian m’a laissé une grande liberté pour me permettre de faire aussi " mes trucs " comme il disait, des courts métrages fauchés et des documentaires volés.
Alors quand Christian m’a demandé d’apprendre à Alex le métier d’assistant, cela me parut évident.
Puis je suis parti un jour voler de mes propres ailes, et Alex a naturellement repris le flambeau.
Il venait parfois m’aider sur " mes trucs " et particulièrement sur la partie espagnole de Latcho Drom, le film de Tony Gatlif où il prit en charge la seconde caméra.
Alex, qui pratiquait la photo avant notre rencontre, est rapidement passé à la lumière, toujours sous l’impulsion de Christian, et ses premiers clips témoignaient déjà d’un sens inné de la composition photographique et du cadre.
Le monde de la publicité a très vite compris qu’il tenait là un talent et lui donna les moyens de ses premières armes.
Le monde est ainsi fait que des rencontres provoquent des étincelles. Celles qu’il fit avec le réalisateur Olivier Dahan lui permirent de passer au long métrage avec Le Petit Poucet suivi de La Vie promise et des Rivières pourpres 2. Des films aux univers photographiques différents et renouvelés.
J’espère que nous pourrons découvrir ensemble en avant-première le prochain film qu’il tourne actuellement.
Eclectique et curieux, musicien à ses heures, travailleur invétéré, je suis très heureux d’accueillir aujourd’hui au sein de notre association un ami de cœur mais aussi un directeur de la photographie sans cesse en mouvement.
Bienvenue Alex !

Benoît Chamaillard par Patrick Blossier
Benoît a accompagné mes premiers pas de chef opérateur. Il a été mon " premier second ".
De Miss Mona de Mehdi Charef à La Fille de d’Artagnan de Bertrand Tavernier : une belle collaboration d’une dizaine d’années pendant lesquelles j’ai pu apprécier son efficacité et sa passion de l’image. Benoît est devenu très vite un ami et je suis de près son travail d’opérateur.
Depuis 1995, il a alterné documentaires et fictions et semble aussi à l’aise sur des films aussi différents que Leçons de ténèbres de Vincent Dieutre, Baise-moi de Virginie Despentes, Little Sénégal de Rachid Bouchareb ou le superbe Barrage de Raphaël Jacoulot qui n’est pas encore sorti.
Bienvenue à l’AFC Benoît.

Manu est de retour par Michel Abramowicz
Manu est de retour à l’AFC après quelques temps passés à l’extérieur, mais, s’il est parti pour de bonnes raisons, il en revient pour de meilleures.
Je pense qu’il n’y a pas lieu de présenter Manu qui est un homme ouvert qui attire immédiatement la sympathie. La majorité d’entre nous le connaît bien et l’apprécie et ne pourra que se réjouir de l’avoir à nouveau dans notre association.
Je connais Manu depuis toujours, nous avons débuté en même temps puis c’est ensemble que nous sommes rentrés à l’AFC en 1992. il est passionné par son métier et l’évolution de celui-ci, que ce soit sur le numérique, la HD, le trois perfos, l’étalonnage ou la machinerie, il est toujours curieux et à la recherche d’informations.
Nous sommes toujours restés en contact, mais il est certain, qu’avec son retour, les choses seront d’autant plus simples.
Manu a toujours été un membre actif de notre association, nul doute qu’il le redeviendra.

Duboi, de nouveau membre associé par Rémy Chevrin
C’est avec grand plaisir que les membres actifs accueillent de nouveau Duboi au sein de l’association. L’AFC avait commencé, il y a quelques années, une collaboration fort positive mais les aléas des entreprises du cinéma avaient éloigné _ Duboi pour quelque temps, suite à des restructurations internes.
La société Duboi est avant tout spécialisée dans le traitement de l’image en postproduction, mais elle a surtout bâti sa réputation et son savoir faire sur l’étalonnage numérique Lustre mais aussi la 3D, le compositing d’image, le scan et le shoot. Et revoilà donc l’équipe tout entière, pleine d’énergie et d’enthousiasme (que j’ai pu apprécier) : je fus très heureux de les retrouver lors du tournage des scènes truquées du début de Va, vis et deviens.
J’avais connu Duboi en 1990 à travers le travail d’Edouard Valton lors du tournage de Delicatessen, sur lequel j’étais encore assistant, et nous avions à l’époque apprécié son professionnalisme et son inventivité qui servaient si bien l’univers de Jean-Pierre Jeunet.
Quelque temps plus tard, pour le 2e film d’Yvan Attal, Duboi a été un partenaire incontournable de la fabrication du film et j’ai pris plaisir à retrouver la motivation de chacun, ainsi que le regard pointu et toujours juste qui s’est avéré être plus qu’un conseil mais avant tout une vraie collaboration constructive.
Duboi a toujours su s’engager sur des projets ambitieux et hétéroclites, n’hésitant pas, sur des films plus difficiles, à trouver les meilleures solutions, les plus justes par rapport au film, et ce à travers sa culture de cinéma, sa technologie.
Toujours à la pointe des évolutions de postproduction mais sans jamais oublier la " poésie de l’image ", Duboi a su s’adapter au fil des ans aux différentes demandes des opérateurs, en respectant en permanence l’esprit de l’image sur laquelle ils travaillent.
Pour mémoire, 2046, Alexander, Un long dimanche de fiançailles, mais aussi Bon voyage, L’Auberge espagnole ou La Neuvième porte ont fait la notoriété de cette société.
Nous souhaitons la bienvenue à Duboi, à nouveau membre associé de l’AFC.