Réflexions sur la Caméra d’or 2011

par Robert Alazraki, AFC
Chaque année, un directeur de la photographie membre de l’AFC prend place au sein du jury de la Caméra d’or.
Cette année, notre confrère Robert Alazraki a relevé le défi et nous livre ses réflexions.

Cette année, j’ai eu la joie d’être choisi pour représenter l’AFC au jury de la Caméra d’or. Et malheureusement c’est fini. Quand on arrive à la fin, c’est comme un tournage, il y a forcément un moment de déprime. Passer dix jours dans une bulle brillante, être si bien traité, voir des films (jusqu’à cinq par jour), rencontrer des amis anciens et nouveaux, que du bonheur.

Vingt-trois films à voir, dont plusieurs sont restés dans nos discussions jusqu’au dimanche matin, c’était une bonne année.
- Las Acacias de Pablo Giorgelli, notre choix pour cette Caméra d’or 2011, et le mien depuis le début, est un très joli film, simple, émouvant, tendre. Une petite fille de quatre mois, une femme et un homme qui vont sans doute commencer une histoire d’amour grâce à elle, dans une cabine de camion pendant 1 500 km et même les champs contrechamps deviennent poétiques.
- Snowtown de Justin Kurzel, film terrible, dur et difficile à regarder, le contraire du précédent, mais très bien réalisé.
- Corpo celeste d’Alice Rohrwacher, film très attachant, des comédiens magnifiques, traitant de tas de sujets graves et en même temps souvent drôles.
- Atmen de Karl Markovics, de très belles scènes sur la mort, comment peut-on accepter de toucher un cadavre.
- Labrador de Frederikke Aspock, très beau film sur la paternité, la rivalité et la jalousie entre deux hommes…

Le choix a été difficile, mais les séances de délibérations toujours agréables, le jury étant composé de Bong Joon Ho (président), Danièle Heymann, Eva Vezer, Daniel Collant, Jacques Maillot, Alex Masson et votre Robert Alazraki.