Présentant habituellement sa saison à venir au milieu de l’été, la Cinémathèque française vient d’en dévoiler la programmation 2020-2021. Comme de coutume, ce lieu-culte propose un foisonnement d’évènements comprenant ouvertures d’un musée et de studios, expositions – parfois itinérantes –, rétrospectives – pas moins d’une trentaine –, reprises de festivals, entre autres programmes réguliers et activités pédagogiques. L’occasion de voir ou revoir d’innombrables films, photographiés par une crème d’opérateurs de renom ou méconnus. Voici un aperçu de cette saison qui débute...
Sous-titrée "Pour le futur des films", la 73e édition du Festival de Locarno se tient du 5 au 15 août 2020. Cette édition spéciale, conçue pour être une "année zéro", rassemble films et spectateurs sur une Piazza Grande numérique, située tant sur la Toile mondiale que dans les salles obscures locales. Le futur débute dès à présent et Locarno sera toujours au côté du cinéma. A noter qu’au nombre des films sélectionnés, sont présents à l’image cinq membres de l’AFC.
Dans un communiqué datant du jeudi 10 avril, la Cinémathèque française annonce le lancement de "Henri", une plateforme qui propose, tous les soirs à 20h30, la surprise d’un film rare qu’elle aura sauvegardé et restauré au cours des vingt dernières années. Elle s’est ouverte avec le mise en ligne, ce même jour, du film de Jean Epstein La Chute de la maison Usher (1928), photographié par Georges Lucas.
Évoquer Pierre Lhomme, c’est plonger dans un passé qui commence à mes années d’études à l’IDHEC, de 1957 à 59, où Ghislain Cloquet, pour nous familiariser avec le milieu du cinéma, nous présenta Pierre Lhomme, Jean-César Chiabaut, Sacha Vierny, Chris Marker, Yann Le Masson et d’autres.
A l’invitation de Laurent Mannoni, maître des lieux, la réunion annuelle du Conseil scientifique du Conservatoire des techniques, à laquelle l’AFC était conviée, s’est tenue jeudi 13 juin 2019 dans les réserves de la Cinémathèque française. L’occasion de dresser un bilan positif des conférences, dons et acquisitions pour la saison 2018-2019, dans l’attente du programme des conférences à venir en cours d’élaboration.
Alors que l’on sait quasiment tout de l’œuvre et de la vie de Georges Méliès - dont nous sommes, cinéastes, les enfants spirituels -, vouloir s’intéresser aux cols de ses chemises et tenter de savoir s’ils étaient ou non amidonnés est non seulement une gageure mais encore, du point de vue de l’histoire du cinéma avouons-le, absolument dénué d’intérêt ! A ceci près...
To Bruno Nuytten and Caroline Champetier, AFC Although it might seem an exaggeration, this little wink at Robert Doisneau is the opportunity to remind our readers that over a dozen members of the AFC – and I may not have had the opportunity of recognizing everyone in attendance – attended a nearly-full auditorium on Wednesday, 20 March at 8pm to support Bruno Nuytten at the opening of the retrospective that was dedicated to him at the Cinémathèque française.
A Bruno Nuytten et Caroline Champetier, AFC S’il peut paraître exagéré, ce petit clin d’œil à Robert Doisneau est l’occasion de rappeler que nous étions une douzaine de membres l’AFC – peut-être n’ai-je pas eu l’occasion de croiser tous les regards présents –, mercredi 20 mars à 20 heures, à venir au milieu d’une salle quasi comble entourer Bruno Nuytten lors de l’ouverture de la rétrospective qui lui est consacrée à la Cinémathèque française.
The 19th annual Micro Salon, held on 8 and 9 February 2019, made a decisive change, which had been in the works for the past two to three years, and moved to the Parc Floral de Paris. There, a massive open space awaited it, which allowed for easier set-up, a design that made visiting more pleasant for attendees, and large meeting spaces where conviviality, one of our event’s hallmarks, went hand-in-hand with equipment presentation and screenings of images, the creation of which is the principal subject of interest of all in attendance.
Pour sa dix-neuvième édition, les 8 et 9 février 2019, le Micro Salon a pris un tournant décisif, prévu depuis deux ou trois ans, grâce à un souffle nouveau qui l’a déplacé jusqu’au Parc Floral de Paris. Là où l’attendait un vaste plateau unique, permettant une installation facilitée, un agencement des stands rendant la visite agréable, de larges espaces de rencontre où la convivialité, l’une de ses spécialités, allait de pair avec les présentations de matériel et la projection d’images dont la fabrication est le principal sujet d’intérêt de tous.
Mes premières rencontres avec Edmond Richard datent, au début des années 1990, de mon arrivée à l’AFC et, peu après, de mon adhésion à la CST en tant que membre du Département Image. Ce dernier s’était appelé Commission Prise de vues et Edmond l’avait présidée pendant six ans, tout comme il avait "vice-présidé" cette vénérable association peu de temps avant. Courant des années 2000, je l’ai revu pour les dernières fois à Vincennes, là où il habitait et où il était, d’une certaine manière, l’invité d’honneur des Rencontres Internationales du Cinéma de Patrimoine. Quelques souvenirs me reviennent en mémoire.
Il est des jours où vous n’avez rien à regretter de vous trouver au bon endroit, au bon moment ! Ce qui peut vous arriver, dans la vie, une fois tous les soixante ans, comme, par exemple, si vous avez la chance d’assister à une de ces cérémonies traditionnelles qui ont lieu chez les Dogons du Mali. Et si vous avez de la chance à revendre, tous les soixante-dix ans, peut-être plus encore…
S’il est des rencontres dont que je garde en mémoire le souvenir, celle avec Bernard Zitzermann, Zizi pour les intimes, y tient une place particulière tant elle fut, sinon déterminante, une belle occasion de partage. Par chance, j’ai pu croiser sa route pendant les deux derniers des six mois qu’a duré le tournage de Molière, le film d’Ariane Mnouchkine.
It is with deep sadness that the AFC cinematographers share the news of the passing away of their friend and colleague Jean-Jacques Bouhon, AFC, on Wednesday, 27 September 2017 following a serious illness, at the age of 70. Besides his cinematographic work – notable examples of which are Coline Serreau’s Three Men and a Cradle, Thomas Gilou’s La Vérité si je mens, Patrick Bouchitey’s Lune froide, and Michel Sibra’s La Soule –, and his great human qualities, Jean-Jacques was an active member of our association, of the Image department of La fémis film school, and of the Superior Technical Commission (CST).
A la suite de l’annonce de la triste nouvelle du décès de Jean-Jacques Bouhon, de nombreux directeurs de la photographie de l’AFC ont tenu à exprimer la sympathie que cet ami et connaissance leur inspirait. Lire leurs témoignages dans la suite de cet article.
Lors des obsèques du directeur de la photographie Jean-Jacques Bouhon, AFC, vendredi 8 octobre 2017 au cimetière du Père-Lachaise, Jean-Noël Ferragut, AFC, a témoigné de la longue amitié qui les liait en lisant le texte qui suit.
J’ai connu Jean-Jacques Bouhon en 1981, dans une école privée où il venait nous encadrer (en alternance avec Jean-Noël Ferragut) sur des exercices de tournage en Super 16, sous forme de petits courts métrages. C’était pour nous le premier et unique contact avec la réalité du travail de prise de vues où notre "soif de pellicule" se confrontait enfin aux contraintes de la mise en scène et des décors.
Les directeurs de la photographie de l’AFC ont la profonde tristesse de faire part du décès de leur confrère et ami Jean-Jacques Bouhon, AFC, survenu mercredi 27 septembre 2017 des suites d’une grave maladie, à l’âge de soixante-dix ans. A côté de son travail photographique – du cadre de 3 hommes et un couffin, de Coline Serreau, aux images de La Vérité si je mens, de Thomas Gilou, en passant par celles de Lune froide, de Patrick Bouchitey, ou de La Soule, de Michel Sibra –, et de ses grandes qualités humaines, Jean-Jacques aura beaucoup œuvré au sein de notre association, du département Image de La fémis et de la CST.
En septembre, cinq films à l’affiche ont été traités par les laboratoires Eclair, dont deux en EclairColor. Deux long métrages et un téléfilm sont en cours de tournage et un long métrage est en cours de postproduction. Trois films traités en restauration témoignent de l’actualité Patrimoine.
La saison 2016-2017 du Conservatoire des techniques de la Cinémathèque française s’est achevée vendredi 16 juin avec une conférence de Donald F. McLean et Bernard Tichit sur les débuts de la télévision. En marge de cette dernière séance, une réunion du conseil scientifique du Conservatoire, où l’AFC est représentée, aura permis à Laurent Mannoni et Laure Parchomenko de faire le bilan des activités et acquisitions de l’année écoulée. En voici la synthèse.
« Le point s’il vous plaît ! », « C’est flou ! » Ces expressions entendues ici ou là sont l’une des hantises de tout assistant opérateur en charge de cet ingrédient parfois pimenté entrant dans la composition du plat de résistance qu’est la fabrication des images d’un film de cinéma. Si, pour nous gens d’image, la mise au point mérite toute notre attention, le flou ne nous laisse pas indifférent et il est l’objet d’un petit nombre d’ouvrages publiés par des universitaires et chercheurs. On pense, par exemple, à la thèse de doctorat soutenue par Pascal Martin, enseignant à l’ENS Louis-Lumière.
Depuis que Laurent Mannoni a rejoint l’AFC en tant que membre consultant, les liens entre le Conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française, dont il est le directeur scientifique du patrimoine, et notre association se sont resserrés. Représentant – à titre de réciprocité – l’AFC à son Conseil scientifique, j’ai pu assister à la réunion annuelle dudit conseil qui s’est tenue, en présence de Frédéric Bonnaud, nouveau directeur général, dans la réserve des appareils le 2 juin dernier. Voici un bref survol, pour la saison 2015-2016, des conférences et des enrichissements du Conservatoire.
De nombreux films postproduits par des laboratoires numériques membres associés de l’AFC font partie des sélections de ce 68e Festival de Cannes. Voici une liste détaillée des films sur lesquels les équipes d’Eclair Group ont travaillé, selon chacune des sélections et sections...
Nous autres, modestes praticiens du Cinématographe, sommes plutôt habitués à entamer des conversations hautement spécifiques autour de nos sujets techniques favoris soit dans les salons dits professionnels, soit lors de rendez-vous chez nos prestataires, soit entre nous, mais rarement dans la salle d’un café ou encore moins réunis autour d’une table de salle à manger ou assis sur le canapé d’un salon.
Pour son quinzième anniversaire, le Micro Salon de l’AFC aura su une nouvelle fois soutenir sa réputation en répondant, du moins nous l’espérons, aux attentes non seulement de ses visiteurs mais aussi de nos membres associés qui, avec la remarquable énergie qu’on leur connaît, ont animé les plus beaux moments de ces deux intenses journées.
Lorsque le CA de l’AFC décide, en réunion, que les directeurs de la photographie de l’association devraient, cette année, être mieux représentés au Festival Camerimage et qu’une bonne idée en valant une autre, j’y serais envoyé en tant qu’" expert commis d’office " afin de publier des articles sur le site et envoyer une lettre d’information quotidienne, version Cannes modifiée Camerimage, j’imagine à l’avance, et à quelques détails près, à quelle sauce aigre-douce je risquais d’être mangé…
Qui n’aurait jamais mis un jour les pieds sur un plateau de tournage ne connaîtrait pas cette petite phrase répétitive : « Si tu vois la caméra, la caméra te voit ! » Ce b. a.-ba du métier, élevé en principe de base pour tout apprenti cinéaste, va-t-il disparaître dans un proche avenir de nos us et coutumes et entrer dans les livres d’histoire des pratiques cinématographiques ? Allez savoir !
Pour évoquer le souvenir de la chef monteuse Andrée Davanture récemment disparue, Jenny Frenck, chef monteuse, témoigne. « Ma rencontre avec Andrée Davanture a été l’une des plus importante de ma vie professionnelle. Dédée pour moi, c’est " Atria ". 16, boulevard Jules-Ferry, au-dessus des Tapis d’Orient. Un lieu devenu mythique qu’avait créé Dédée pour faire exister le cinéma d’Ailleurs, qui était toute sa passion. »
Accepting the kind invitation of Jacques Delacoux, CEO of Transvideo and Aaton Digital, a delegation of AFC and AFSI (French Association of Film and Television Sound) members travelled to 2, rue de la Paix in Grenoble (Isère Department) on 9 July 2014. This historical place, where Jean-Pierre Beauviala and his co-workers have been designing and manufacturing, inter alia, Aaton cameras and the Cantar-X, the company’s first digital recorder, and where the company with the promising future is currently creating its latest innovation, the Cantar-X3.
Nous avons appris avec tristesse le décès d’Andrée Davanture, mardi 1er juillet 2014 à Paris ; elle était âgée de quatre-vingt-un ans. Chef monteuse aux grandes qualités, tant professionnelles qu’humaines, elle avait dès les années 1970 amplement participé à l’émergence d’un cinéma d’auteur en provenance de l’Afrique francophone et à sa reconnaissance internationale une dizaine d’années plus tard.
Pour évoquer le souvenir de la chef monteuse Andrée Davanture récemment disparue, Philippe Van Leeuw, directeur de la photographie et réalisateur, témoigne. « Voilà, Dédée Davanture est partie, ça devait arriver même si nous avions tous toujours l’impression que ça pouvait être remis à plus tard. En bon alchimiste du temps, elle savait l’étirer, le durcir, l’exprimer ou le faire disparaître. »