Sport de filles

Ayant vu tous les films de Patricia Mazuy, la proposition de travailler avec elle m’a enchantée. Le scénario a mis du temps à trouver sa forme finale, bien que le casting de Gracieuse, personnage principal très Mazuien ait été décidé longtemps en amont, en la personne de Marina Hands.

Elle seule pouvait incarner Gracieuse, cavalière " jeune chevaux ", aspirée par la passion du dressage, s’en remettant corps et âme à un entraineur de génie Franz Mann (Bruno Ganz), ancien champion de la discipline une sorte de A Milion Dollar Baby dans le milieu du dressage équestre.
Marina, plus chevaux, plus carrière de sable blanc, il m’est apparu indispensable de tourner en 35 mm (avec une Aaton Penelope) pour le rendu des peaux et des robes des chevaux, pour la latitude qu’impose un tournage dans ces conditions.

Patricia Mazuy, Thomas Santucci (directeur de production) et Gregoire de Bailly (Lazennec) m’ont suivie dans ce choix quand d’autres aurait été moins " solidaires ".
Après des essais " sur le motif ", nous avons décidé de travailler avec la 5213 de Kodak. Peu de pellicules m’ont enthousiasmée à ce point : finesse, douceur, souplesse et une extraordinaire dynamique. Des Zeiss T 2,1 pour ne pas alourdir la belle Penelope dont la visée permet de tout voir, cadre, photographie, micro dans la réserve..., ce qui n’est pas le cas des visées numériques loin s’en faut.

Une très belle équipe, Stephen Mack au point, Nicolas Dixmier à l’ArriMax et autres projecteurs, Jérémy Stone à la dolly, un premier assistant mise en scène " grande classe ", Matthieu de la Mortière,
Eric Barboza aux décors, grand plaisir de fabrication, sans doute parce que Patricia aime ça.

Eric Martin et son équipe nous ont permis de tester l’étalonnage 16 bits 4K avec Richard Deusy au Lustre.
Lorsque nous avons projeté le DCP à l’Elysée Biarritz, Richard m’a glissé : « On croirait du relief ! »