Stéphane Fontaine, AFC, nous rapproche plus que jamais de "Jackie"

La Lettre AFC n°271

Dans un article paru dans le numéro de décembre 2016 d’ICG Magazine et intitulé "Le visage d’une nation – Stéphane Fontaine, AFC, nous rapproche plus que jamais de Jackie", Valentina Valentini revient sur le travail effectué sur le film de Pablo Larraín qui met en images, sous les traits de Natalie Portman, l’un des portraits les plus intimes de Jacqueline Kennedy pendant et après l’assassinat de son époux, en 1963.

« Stéphane était le premier des trois directeurs de la photographie que j’ai rencontrés. », explique Pablo Larraín. « Je me suis assis avec Stéphane et Pascal Caucheteux, l’un des producteurs, dans un café à Paris et au bout de dix minutes, j’ai regardé Pascal et lui ai dit : "D’accord, pour moi, c’est lui, annulez les deux autres rendez-vous". C’est difficile à expliquer mais quand vous allez faire un film avec quelqu’un qui vous suit jusqu’au bout, c’est une décision importante et j’ai tout de suite senti que c’était lui, le bon directeur de la photographie. »

Il est question, dans cet article, du couple pellicules Kodak Vision3 500T 7219 et 200T 7213 – caméra Arri 416, des optiques fixes Zeiss grandes ouvertures filtrées avec des Tiffen 1/8 Pro-Mist (le plus souvent les 14, 18 et 25 mm, même pour les plans plus serrés de Natalie Portman). Du travail d’Isabelle Julien, chez Technicolor, pour trouver ensemble la façon de faire se raccorder les différentes périodes du film – tournées en Super 16 et Ikegami tri-tube –, les différentes résolutions des archives – noir et blanc et couleur –, et ce en jouant énormément sur l’utilisation du grain.
Il est question du travail de Stéphane Fontaine avec Jean Rabasse, le chef décorateur, avec les responsables du maquillage, de la coiffure et des costumes, dont Madeline Fontaine. Et aussi de la lumière.
Et surtout du fait que ni Pablo Larraín ni Stéphane Fontaine n’ont éprouvé à aucun moment le besoin que le spectateur soit amené à porter sur le film un regard réaliste.