Téléviseurs 4K et HDR
Par Dave Thier, contributeur à Forbes.comLa semaine dernière, à la réunion Playstation de Sony à New York, j’ai passé beaucoup de temps le visage quasi collé à des téléviseurs 4K. Sony venait d’annoncer sa PS4 Pro compatible 4K, et, en gros, c’est la meilleure façon de la regarder : en s’approchant le plus possible du téléviseur. J’admets que oui, l’image est effectivement plus nette, il n’y a aucun doute à ce sujet.
Mais la plupart d’entre nous ne passe pas son temps à un mètre d’un téléviseur 65 pouces, et il est difficile d’apprécier l’amélioration de loin. Parfois, le 4K semble être la pire des améliorations techniques : basée sur des spécifications plutôt que sur l’expérience. Heureusement, le 4K n’est pas la seule amélioration graphique que Sony ait annoncée la semaine dernière. La société ajoute également la gestion du HDR, et, immédiatement, c’est cela ce qui m’a intéressé.
HDR signifie "High Dynamic Range" (grande plage dynamique), et fondamentalement, le HDR élargit considérablement la gamme de luminosité et de couleurs disponibles sur votre téléviseur. Contrairement au 4K, cependant, l’explication technique est à peine nécessaire : l’image parle d’elle-même. Les effets de lumière sur une image HDR explosent pratiquement hors de l’écran, en particulier lorsque vous voyez du feu, le soleil, des lumières vives, ou d’autres phénomènes optiques que nos téléviseurs actuels ne savent pas gérer. La meilleure façon de le décrire serait avec les mots "vibrant ", "dynamique" : tout sur l’écran brille juste un peu mieux. Lors de l’événement, un développeur a basculé entre un écran HDR et un affichage standard les images des néons de Infamous : Second Fils, et l’ancienne version avait l’air pathétique en comparaison. Je mets une capture d’écran d’Uncharted 4 pour illustrer cette histoire – en vignette de cet article –, car c’est l’un des jeux que j’ai vus à cette occasion. Mais en fin de compte, il n’y a pas d’image que je puisse mettre ici et qui présente la beauté d’une image HDR.
Je n’ai rien contre la densité de pixels. En ayant la possibilité, je vais accepter un peu plus de pixels – pourquoi pas ? Mais finalement, le 4K va plus loin que ce qui m’importe en termes de résolution : je ne vais pas percevoir l’amélioration sur mon téléviseur de salon, et même quand je suis assis assez près pour la remarquer, l’effet est bien loin d’être révolutionnaire.
Le HDR, en revanche, me semble être le genre d’amélioration que j’attends. L’image est véritablement plus réaliste, plus intéressante, et je suis impatient de voir à quoi les différents types de contenus vont ressembler quand les gens vont commencer à s’équiper. Et je crois qu’ils vont le faire : il suffit de voir l’image d’un téléviseur HDR pour avoir envie d’en avoir un.
Le HDR est encore plus excitant s’agissant des jeux vidéo. Le 4K éprouve les processeurs, et cela signifie qu’une énorme puissance est consacrée à autre chose qu’au jeu ou à des fonctionnalités graphiques plus intéressantes. Toutes choses égales par ailleurs, le 4K est très bien, mais il y a une sacrée liste de choses que je préfèrerais voir faites par de nouvelles bêtes de course.
Le HDR, lui, ne nécessite nullement la puissance nécessaire au 4K, comme en témoigne le fait que toutes les PS4 de Sony gèrent le HDR via un patch de firmware. Les avantages sont déjà plus impressionnants que le 4K - voir dans un jeu un néon éclater comme le soleil éclate à travers les nuages dans Horizon : Aube Zéro propose un nouveau langage graphique avec lequel une définition légèrement meilleure dans un feuillage ne peut simplement pas rivaliser.
- Lire l’article, en anglais, sur Forbes.com
- Lire ou relire notre article sur le HDR vu par Arri
Traduit de l’américain par Laurent Andrieux pour l’AFC