Témoignage de Marie-Claude Treilhou, réalisatrice

AFC newsletter n°121

Un premier film, pour lui comme pour moi, qui ne savais rien, avec la peur au ventre à en crever, la décomposition panique, et lui si frêle qui tenait hors de l’eau, avec la patience des anges, et cette foi du charbonnier qui a sauvé "Simone Barbès" du naufrage.
Même si nos chemins se sont séparés par la suite, avec des options radicalement différentes en matière cinématographique, ce sont des choses qu’on n’oublie pas.

Tout récemment, il revenait en France en coup de vent, voyait "Un petit cas de conscience", disait ne pas comprendre pourquoi c’était si dur d’y arriver, et il me proposait de travailler à l’œil si besoin, dans un élan de solidarité qui lui venait sans doute en partie d’une reconnaissance gagnée aux U.S.A.

Généreux et intense comme toujours, il rayonnait d’une sérénité que je ne lui connaissais pas et je trouvais que l’âge lui réussissait bien.
Et voilà qu’il s’en va.
En plein vol et pendant son sommeil, comme un ange.

La paix soit avec lui.