"Toute la mémoire du monde", 6e édition

"Toute la mémoire du monde - Festival du film restauré", dont la 6e édition aura lieu du 7 au 11 mars 2018 à la Cinémathèque française et dans quatre lieux à Paris et Montreuil. La manifestation rend hommage au travail des archives, des ayant-droits, des studios et des laboratoires pour sauver les œuvres du passé. La programmation se compose de plusieurs sections thématiques et donne lieu à un intense programme de rencontres, d’ateliers et de ciné-concerts.

Parrain de cette 6e édition du Festival international du film restauré, Toute la mémoire du monde, Wim Wenders est le cinéaste de la pleine conscience de sa place dans l’histoire du cinéma. Depuis cette place, il a toujours dialogué avec de grands cinéastes qui l’ont précédé et inspiré ; depuis cette place, il a influencé à son tour nombre de cinéastes impressionnés et encouragés par la sincérité et la force de son geste artistique. C’est cette place décidément qui en fait l’invité idéal et naturel d’un festival tout entier dédié à projeter les films de l’histoire du cinéma et à rappeler ainsi constamment l’avenir du passé.

Aperçu du programme
- Hommage à Wim Wenders
- Carte blanche à Wim Wenders
- Hommage à Stefania Sandrelli
Stefania Sandrelli est, avec Sophia Loren, Monica Vitti ou Alida Valli, une icône du cinéma italien. Elle a joué, entre autres, avec Pietro Germi, Ettore Scola, Mario Monicelli. Nous la recevons à l’occasion de la restauration de Novecento, la fresque de Bernardo Bertolucci.
- Restaurations et incunables
Une sélection de restaurations menées récemment en France et dans le monde, incontournables dans le festival. Un programme par nature éclectique, avec de grands films, certains absents des écrans depuis longtemps.
- Le Cinerama
L’une des expériences hollywoodiennes les plus spectaculaires d’après-guerre ressuscitée aujourd’hui à la Cinémathèque française
- Le film noir mexicain
Retour aux années 1940 et 1950 avec la découverte d’un genre, né en partie de l’urbanisation croissante du pays, obsédé par le spectre d’une décadence morale.
- Hollywood ou le temps d’un retour (en arrière)
Pendant et après la Seconde Guerre mondiale et jusqu’au milieu des années 1950, un certain nombre de fictions hollywoodiennes ont cédé à une tentation : revenir en arrière, renouer comme par magie avec une haute et "belle époque", ce temps perdu d’une innocence fantasmée, un temps rêvé plus d’une fois confondu avec celui du cinéma muet.
- Perles rares du cinéma hongrois
Huit films hongrois restaurés pour découvrir quelques joyaux d’une cinématographie trop méconnue. En présence de quelques-uns des grands noms du cinéma hongrois : István Szabó et Márta Mészáros et Ildiko Enyedi.
- Hommage à Peter Nestler
Grâce au travail de la Deutsche Kinemathek, qui collecte et restaure son œuvre depuis des décennies, Peter Nestler est aujourd’hui reconnu, à l’âge de quatre-vingts ans, comme un auteur majeur de l’histoire du cinéma allemand, du cinéma documentaire, du cinéma tout court.
- Londres au temps du cinéma muet
Une programmation de films muets britanniques, ayant Londres pour décor, constituée de films courts des débuts du cinéma jusqu’aux années 1920, mais également de long métrages des deux cinéastes londoniens les plus célèbres du pays : Anthony Asquith et Alfred Hitchcock.
- Nuit Russ Meyer
- Cycle de seize rencontres et conférences .

Au hasard de la programmation...
Mercredi 7 mars 2018, 9h30
Salle Henri Langlois

- Etude 2 : La restauration de la couleur. Etude de cas : la terre qui meurt (1936)
Intervention de Daniel Borenstein et Arnaud Muller
- Etude 5 : Napoléon d’Abel Gance : la lumière retrouvée ?
Intervention de Georges Mourier.

Vendredi 9 mars 2018, 14h
Salle Henri Langlois

- "Le Cinerama"
Conférence de Jean-Pierre Verscheure .

Vendredi 9 mars 2018, 14h30
Salle Georges Franju

- Projection de Faux mouvement, de Wim Wenders, photographié par Robby Müller
Séance suivie d’une discussion avec Wim Wenders.

Vendredi 9 mars 2018, 18h45
Salle Georges Franju

- Projection de Maurice, de James Ivory
Restauré par Cineric pour le compte de la Cohen Film Collection en 4K, à partir du négatif image 35 mm d’origine, conservé à la George Eastman House, sous la supervision du directeur de la photographie Pierre Lhomme, AFC
Séance présentée par Pierre Lhomme et Charles Cohen.

A noter parmi les films restaurés
- Deux ou trois choses que je sais d’elle, de Jean-Luc Godard, photographié par Raoul Coutard
Restauré par Argos Films, avec le soutien du CNC aux Laboratoire Eclair et L.E. Diapason.

- La Femme rêvée, de Jean Durand
Restauré par Gaumont chez Eclair

- Les Liaisons dangereuses 1960, de Roger Vadim, photographié par Marcel Grignon
Restauré en 4K par TF1 Studio, à partir des négatifs images et son, avec le soutien du CNC. Travaux numériques et photochimiques réalisés par Eclair Cinéma, 2017.

- Paparazzi, court métrage de Jacques Rozier photographié par Maurice Perrimond
Restauré en 2017, en 2K, par Jacques Rozier et La Cinémathèque française, au laboratoire Hiventy, avec le soutien du CNC, de la Cinémathèque suisse, des Archives audiovisuelles de Monaco et d’Extérieur Nuit.

- La Terre qui meurt, de Jean Vallée, photographié par Raymond Clunie et Marcel Lucien
Restauration par les Archives du CNC. Le scan 4K du négatif noir et blanc lacunaire a été complété par une copie nitrate couleurs d’époque. La technologie numérique a permis cette reconstitution du procédé Francita livrant une image dont la qualité colorimétrique n’a jamais pu être obtenue dans les années trente.

- Twin Kiddies, d’Henry King, photographié par William Beckway
Trois restaurations réalisées entre 2014 et 2017 par la Cinémathèque française à partir des négatifs originaux (images) conservés dans ses collections. Les teintages ont été reproduits au moyen du procédé Desmet Color.

- Voyage au Congo, de Marc Allégret
Restauré au laboratoire Hiventy, par les Films du Panthéon et les Films du Jeudi, avec le soutien du CNC, en collaboration avec la Cinémathèque française et avec l’aide du British Film Institute.

(Source Cinémathèque française)