Transpacam sur le tournage de "Papa ou maman"

C’est l’un des longs métrages, voire le premier, tournés en France avec la Red Dragon en version Carbon. L’équipe technique de Transpacam a également permis la lecture en temps réel des rushes en 5K sur le tournage grâce à une configuration basée sur un Mac Pro.
L’équipe de Transpacam est ravie d’avoir participé à ce travail avec les équipes de Laurent Dailland, AFC, et la production de Chapter 2 qui s’est également appuyée sur les moyens techniques de Transpalux et Transpagrip pour le tournage de ce film (mai-août 2014).

Laurent Dailland, AFC nous livre ses impressions :
« Quand j’ai commencé à chercher avec quoi et comment j’allais tourner le film de Martin Bourboulon Papa ou maman, je me suis retrouvé une fois de plus comme un débutant… Mon expérience sur de nombreux tournages étant limitée au 35 mm, à chaque fois que démarre une pré-production en numérique, je me pose trop de questions, j’écoute des avis très différents et souvent contradictoires. J’essaie de faire mon chemin au milieu d’informations que j’avoue ne pas toutes comprendre.
Aussi cette fois, j’ai décidé de n’écouter personne ou presque… Et je suis parti du résultat final que Martin et moi souhaitions ; c’est-à-dire du seul choix artistique. J’avais envie d’un rendu argentique avec un fichier numérique. Déjà, sur un précédent tournage, j’avais testé quelques séries d’objectifs avec la Red Epic et je m’étais rendu compte que les objectifs les plus récents encore conçus pour la pellicule me donnaient un rendu clinique avec une précision et un réalisme déprimants.

Sur le court métrage de Touria Benzari, Le Prix de la fiancée (produit par Christian Zerbib), l’équipe de Transpacam m’a permis d’utiliser et de tester la série d’objectifs Cooke Vintage de Tony Miller… J’ai été séduit. Des optiques Cooke S2 et S3 avec un rendu d’une douceur et d’une rondeur exceptionnelles ont été re-carrossées par TLS ; une mécanique d’aujourd’hui compatible avec tous les outils modernes. Quand j’ai étalonné ce court chez Ikenokoi avec Isabelle Julien et le Firecloud, j’ai été totalement séduit.
J’avais besoin pour le film de Martin d’une bonne saturation des couleurs et d’un fort contraste. Quasi par hasard, J’avais vu des images-tests faites par quelques présidents de l’AFC avec la nouvelle Red Dragon et son tout nouveau capteur… Je me suis immédiatement dit que je prendrais bien le risque de combiner la Red Dragon dernière née des caméras numériques avec cette série Cooke Vintage composée d’objectifs qui ont 30 voire 50 ans. J’avais donc des focales fixes du 18 au 100 mm plus un 152, un 203 et un zoom Cooke 25-250 de quasi la même génération.
Un jeune metteur en scène avec un directeur photo qui a roulé sa bosse, ça ressemble bien à un capteur Dragon avec des cailloux " vintage ". »