Prix CST de la meilleure recherche en technique du cinéma et de l’audiovisuel 2022

Contre-Champ AFC n°336


La CST (Commission supérieure technique de l’image et du son), l’ENS Louis-Lumière et l’Université d’Evry Val d’Essonne récompensent pour la deuxième année consécutive le travail de recherche produit dans le cadre d’un mémoire de master et/ou de doctorat. Cette année, le Prix de la meilleure recherche en technique du cinéma et de l’audiovisuel a été décerné, le 15 septembre dans les locaux de la CST, à Camille Aubriot, étudiante à l’ENS Louis-Lumière, pour son mémoire "Filmer la brume, le brouillard et la fumée : enjeux artistiques et techniques".

Le jury, composé de Dominique Vidal, Directeur Technique chez Buf Compagnie, des enseignants Bérénice Bonhomme, Kira Kitsopanidou et Vincent Sorrel, et de Hans-Nikolas Locher, Directeur du Développement à la CST, a choisi le travail de Camille Aubriot pour son originalité et la qualité de sa démarche d’analyse laissant une belle part aux entretiens avec les professionnels et à l’expérimentation.

« La brume et le brouillard sont des phénomènes météorologiques naturels hautement cinématographiques : ils cachent et révèlent tour à tour paysages et personnages dans une symphonie poétique du mouvement. Difficiles à filmer du fait de leur brièveté, une multitude de machines et techniques sont employées pour les reproduire, dont certaines créent plutôt des fumées. La fumée permet de réaliser de nombreux effets visuels, d’une diffusion de l’image à la matérialisation de rayons lumineux, particulièrement appréciés des directeurs de la photographie.

Ce mémoire se propose d’aborder en premier lieu la brume, le brouillard et la fumée d’un point de vue scientifique, afin de mieux comprendre ces phénomènes et leurs interactions avec la lumière. Le travail des directeurs de la photographie avec la fumée sera ensuite principalement détaillé, du point de vue de la lumière, du cadre et de la caméra. Les questions d’éclairage, d’exposition, de coloration de la fumée, de composition, de cadrage à une ou plusieurs caméras ou d’emploi de filtres seront ainsi abordées. Certains de ces questionnements sont approfondis par une pratique personnelle. Ces recherches s’appuient sur des entretiens réalisés avec des opérateurs, mais également un accessoiriste, deux superviseurs d’effets spéciaux physiques SFX et un superviseur d’effets spéciaux numériques VFX. », explique Camille Aubriot.


https://youtu.be/y21lswRvUZ8

(Source CST)

Pour mémoire, le Prix 2021
La CST remettait dans ses locaux, lundi 14 juin 2021, le Prix de la meilleure recherche en technique du cinéma et de l’audiovisuel à Claire Ballu, étudiante au département Son de La Fémis, pour son travail de recherche traitant de "L’émotion en silence", et à Louise Giboulot, étudiante en spécialité Cinéma à l’ENS Louis-Lumière, pour son travail traitant du "Recadrage en postproduction face aux très hautes définitions".
Ce mémoire porte sur la pratique du recadrage en postproduction dans les films de fiction. Depuis l’arrivée des capteurs 4K, 6K, 8K… les très hautes définitions questionnent le statut de l’image retouchée en pleine ère du numérique. Qui fait le cadre ? Qu’est-ce que le recadrage apporte ? Pourquoi tant de monde y a recours sans oser le dire ? Comment penser et intégrer cette technique dans la création d’un film ? Ce sujet étant nouveau, il est traité à la fois sous ses aspects techniques, artistiques, et de production.

Des rencontres organisées entre professionnels et chercheurs lors du Paris Images 2021, est née l’idée de décerner un Prix de la meilleure recherche en technique du cinéma et de l’audiovisuel. Ce Prix récompense un travail de recherche niveau Master ou Doctorat – habituellement sous forme de mémoire de fin d’études – qui porte sur la technique et/ou les techniciens ou techniciennes dans le cinéma et/ou l’audiovisuel. Il se compose d’une bourse ainsi que d’une aide à la publication dans la collection "Images et Sons" des Presses Universitaires du Septentrion. Ce mémoire, soutenu entre le 1er janvier 2018 et le 30 septembre 2020, a été expertisé par un jury composé de membres de la profession et d’universitaires spécialistes de la thématique.

Claire Ballu, à gauche, et Louise Giboulot, entourant Vincent Lowy - Photo Jean-Noël Ferragut
Claire Ballu, à gauche, et Louise Giboulot, entourant Vincent Lowy
Photo Jean-Noël Ferragut

Ce prix avait été remis aux lauréates par Vincent Lowy, directeur de l’ENS Louis-Lumire, en présence de Baptiste Heynemann, délégué général de la CST, Giusy Pisano, chercheuse, professeure des Universités et enseignante, ENSLL, Lahcine Raïssa, directrice de la recherche et des programmes internationaux, ENSLL, Méhdi Aït-Kacimi, à l’époque directeur communication et développement, ENSLL, Réjane Hamus-Vallée, Centre Pierre Naville, Myriam Guedjali, chargée à l’époque de communication, CST, et Jean-Noël Ferragut, AFC.