Edward Klosinski
par Marc Salomon, membre consultant de l’AFCLe directeur de la photo polonais Edward Klosinski est mort samedi 5 janvier 2008 à l’âge de soixante-cinq ans.
Né le 2 février 1943 à Varsovie, il suit les cours de l’école de Lodz entre 1964 et 1967 et débute ensuite auprès de chefs opérateurs comme Kurt Weber, Zygmunt Samosiuk (Klosinski est cadreur sur Le Bois de bouleaux de Wajda en 1970), Stefan Matyjaszkiewicz et Stefan Pidelski tout en signant lui-même la photographie de quelques téléfilms dès le début des années 1970.
Sa carrière de chef opérateur au cinéma démarre en 1972 d’abord en N&B avec Janusz Zaorski (S’enfuir mais pas trop loin) puis en couleurs avec Krzysztof Zanussi (Illumination).
Les années 1970-80 sont principalement marquées par son travail remarquable avec Zanussi (Hypothèse, Illumination, Camouflage, Spirale) et Wajda (La Terre de la grande promesse, L’Homme de marbre, Sans anesthésie, Les Demoiselles de Wilko, L’Homme de fer, Chronique des événements amoureux).
Il co-signe, en 1991, avec le danois Henning Bendsten la photographie d’Europa de Lars von Trier. Puis c’est Trois couleurs : blanc de Kieslowski en 1994 interprété par Jerzy Stuhr, qu’il retrouvera comme réalisateur en 1999 (Une semaine de la vie d’un homme) et en 2003 (La Météo pour demain). On lui doit entre temps certaines séquences d’Un air si pur d’Yves Angelo (co-photographié par Denis Lenoir).
Il collabora encore avec la comédienne Krystyna Janda, (son épouse depuis 1990, il l’a éclairée dans une quinzaine de films à commencer par L’Homme de marbre et Sans anesthésie), elle-même passée à la réalisation avec Pestka en 1995 (suivi de quelques téléfilms), tout en poursuivant sa collaboration régulière avec Zanussi, jusqu’à Persona non grata en 2005.
Il avait travaillé régulièrement en Allemagne à partir des années 1980, particulièrement pour la télévision.
Sa photographie se caractérise par cette alternance de réalisme cru et de lyrisme propre aux cinématographies des pays de l’Est.1
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