Après l’agrément de l’accord sur le chômage, les intermittents mobilisent

par Alice Tillier

La Lettre AFC n°124

Ils ont occupé dans la soirée le Centre Pompidou, naguère dirigé par l’actuel ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon. Celui-ci estime, dans une tribune publiée par Libération du 8 août qu’avec cette publication : « C’est bien une page de l’histoire culturelle de la France qui a été tournée ». Le texte devrait entrer progressivement en vigueur à partir du 1er janvier 2004.
Dans la tribune publiée par Libération, Jean-Jacques Aillagon estime que la réforme assure la pérennité du régime spécifique des intermittents, qui avait été « fragilisé du fait du creusement de son déficit ». Déterminé à « sauver l’intermittence », il annonce des mesures législatives à la rentrée par le biais d’ordonnances qui devraient « rendre l’usage abusif de l’intermittence plus difficile et la détection des abus plus aisée », ainsi que la création d’un dispositif d’accompagnement de la réforme.
A plus long terme, le ministre veut engager « une réflexion radicale sur les moyens de conserver à l’intermittence, pour les prochaines décennies, à la fois sa logique et son éthique ». Pour Jean-Jacques Aillagon, « au-delà du débat sur l’aménagement d’un régime spécifique d’assurance-chômage », il s’agit de réfléchir plus généralement au travail artistique. Il réunira, le 4 septembre, le Conseil national des professions du spectacle, et organisera des Assises du spectacle vivant. Le résultat de ce processus devrait être une « loi d’orientation sur le spectacle vivant », demandée par M. Raffarin à son ministre de la Culture.
(Alice Tillier, Le Monde, 9 août 2003)