Contre-Champ N°355
Sur les écrans
Irina Lubtchansky, AFC, parle de sa collaboration avec Arnaud et Jean-Marie Larrieu sur "Le Roman de Jim" Par Brigitte Barbier pour l’AFC
Adapté du dernier roman éponyme de l’écrivain Pierric Bailly, Le Roman de Jim (paru chez POL en 2021), interroge la paternité en dehors des liens du sang. Le tournage s’est passé entièrement dans le Haut-Jura, dans les décors décrits dans le livre. Ce sont les frères Larrieu, Arnaud et Jean-Marie – le tandem de réalisateurs qui tournent tous leurs films à la montagne, Peindre ou faire l’amour, Tralala…– qui s’emparent de ce mélodrame. Ils font appel à la directrice de la photographie Irina Lubtchansky, AFC, pour signer l’image de cette saga qui s’étale sur 25 ans. Elle nous propose un retour sur cette première collaboration avec deux réalisateurs qui donnent le ton au cinéma d’auteur français. Avec Le Roman de Jim, les frères Larrieu sont de retour au Festival de Cannes 2024, en sélection officielle Cannes Première. (BB)
Irina Lubtchanksy, AFC, talks about her collaboration with Arnaud and Jean-Marie Larrieu on "Le Roman de Jim" By Brigitte Barbier for the AFC
Adapted from the latest novel by writer Pierric Bailly, Le Roman de Jim (published by POL in 2021) explores fatherhood outside of blood ties. The film was shot entirely in the Haut Jura, in the settings described in the book. The Larrieu brothers, Arnaud and Jean-Marie, - the directing duo who shoot all their films in the mountains, such as Peindre ou faire l’amour and Tralala – directed this melodrama. They called on cinematographer Irina Lubtchansky, AFC, to craft the visuals of this saga spanning 25 years. She reflects on this first collaboration with two directors who set the tone for French auteur cinema. With Le Roman de Jim, the Larrieu brothers return to the Cannes Film Festival in 2024, in the Cannes Première official selection. (BB)
Drew Daniels nous parle du tournage de "Anora", de Sean Baker "L’aventurier de l’ombre", par François Reumont pour l’AFC
Porté par un casting éblouissant, avec en tête la jeune Mikey Madison dans le rôle d’une strip-teaseuse, Anora, de Sean Baker, est un film captivant. Avec une écriture à la fois simple et millimétrée qui place l’intrigue dans une direction pour ensuite mieux prendre le spectateur à contre-pied... Et enfin le cueillir dans une scène finale d’une grande force qui va sans doute rester dans l’histoire du Festival. Tourné avec les mêmes techniques qu’affectionnaient les grands directeurs de la photographie américains des années 1970 – pellicule Kodak, Scope 4 perf, zooms et flashage négatif à la prise de vues –, ce tour de force cinématographique est vraiment l’un des événements majeurs de la 77e édition du Festival, où le film était en Compétition officielle. C’est Drew Daniels qui en signe les images, et qui vient nous expliquer que rien ne remplace les frissons qu’on peut avoir sur un tel film en tant que directeur de la photo en prenant les décisions créatives en direct sur le plateau, et non pas en s’en remettant aux seuls outils de postproduction numériques. (FR)
Au palmarès du 77e Festival de Cannes
Lors de la cérémonie de clôture de la 77e édition du Festival de Cannes, samedi 25 mai 2024, le jury, présidé par Greta Gerwig, a annoncé son palmarès. La Palme d’or a été attribuée à Anora, de Sean Baker, photographié par Drew Daniels, et, entre autres prix, la Caméra d’or à Armand, de Halfdan Ullmann Tøndel, photographié par Pål Ulvik Rokseth. Les Prix CST ont été décernés à deux directrices de la photographie : Daria D’Antonio, pour l’Artiste-Techicienne, et Evgenia Alexandrova, AFC, pour la Jeune Technicienne de cinéma.
Tous les entretiens au Festival de Cannes 2024
Depuis l’ouverture du Festival de Cannes 2024, nous avons publié trente-trois entretiens écrits ou vidéo. Retrouvez ici les liens vous permettant de lire ou relire et voir ou revoir chacun d’eux.
Paul Guilhaume, AFC, revient sur les défis techniques du tournage de "Emilia Pérez", de Jacques Audiard "Les passantes ", par François Reumont
Réussir en un film à mêler le drame familial, le thriller de narcotrafiquants, et la comédie musicale qui s’achève sur un air de Georges Brassens n’est pas forcément chose la plus aisée. C’est le défi inouï que s’est lancé Jacques Audiard avec Emilia Perez, l’ovni de la 77e sélection cannoise, et depuis ses 12 minutes d’ovation dans le Grand Théâtre Lumière, un des plus sérieux prétendants à la Palme d’or. Paul Guilhaume, AFC, déjà présent pour Les Olympiades, son dernier film en date vient nous raconter les coulisses de ce projet hors norme qui a nécessité près de trois années de préparation avant de voir le jour. Il évoque entre autres la recréation du Mexique en studio à Paris, et le travail sur le rythme qui a influencé sa mise en image du film. (FR)
L’agenda du samedi 25 mai
- Cérémonie de clôture du 77e Festival de Cannes à 18h45, au Grand Théâtre Lumière, suivie de la projection du film ayant reçu la Palme d’or
- Reprise des longs métrages en Compétition de la Sélection 2024 dans les différentes salles du Palais des Festivals.
Le tournage de "Niki", vu par Céline Sallette pour le Festival de Cannes
Dans un entretien publié sur le site Internet du Festival de Cannes, l’actrice Céline Sallette revient sur sa première expérience derrière la caméra, le film Niki, et, entre autres, sur sa façon d’aborder le tournage au côté du directeur de la photographie, Victor Seguin, AFC.
Evgenia Alexandrova, AFC, parle de l’enjeu visuel des "Femmes au balcon", de Noémie Merlant "Femmes au balcon, mâles au tison", par Brigitte Barbier pour l’AFC
Deuxième long métrage de la comédienne et réalisatrice Noémie Merlant, Les Femmes au balcon mélange les genres passant de la comédie au film d’horreur. Les codes du film d’horreur sont là mais la comédie l’emporte souvent. Pour accompagner ces trois femmes au caractère bien trempé, la caméra plonge, tourne, poursuit, virevolte, on l’aura compris, ça déménage ! Derrière cette caméra, la cheffe opératrice Evgenia Alexandrova, AFC, qui propose une image aussi radicale et colorée que les personnages, nous confie les coulisses de cette deuxième collaboration avec la réalisatrice, après Mi iubita, mon amour. Les Femmes au balcon est présenté aux Séances de minuit (Sélection officielle) au Festival de Cannes 2024. (BB)
Claire Mathon, AFC, revient sur ses choix pour mettre en images "Miséricorde", d’Alain Guiraudie Par Céline Bozon, AFC et Hélène de Roux
« Tu ne vas pas prendre la route ce soir ? », et voici que le séjour de Jérémie dans son village d’enfance, où il est venu assister aux obsèques de son ancien patron, dure plus que prévu. A force d’arpenter la forêt automnale à la recherche de cèpes et de rendre des visites incongrues à ses copains d’enfance, il tisse une toile de désirs et de frustrations dont les fils semblent lui échapper.
Pour leur troisième film ensemble après L’Inconnu du lac et Rester vertical, Alain Guiraudie et Claire Mathon nous replongent dans un (film) noir dont l’exploration est infinie, et dont les visages étonnés qui s’en détachent nous marqueront longtemps.
Rémy Chevrin, AFC, revient sur ses choix pour le film de Christophe Honoré, "Marcello Mio" Par François Reumont pour l’AFC
Film de famille où chacun joue son propre rôle, Marcello Mio, de Christophe Honoré, se présente comme un biopic d’évocation très libre dans la lignée du I’m Not There, de 2007, consacré par Todd Haynes à Bob Dylan. Lancé dès sa scène d’ouverture sur le ton d’une farce, le film navigue de façon très étrange entre la comédie, les hommages aux grands films mythiques du comédien, et les références familiales très personnelles, que seuls les cinéphiles pourront déchiffrer. Rémy Chevrin, AFC, nous parle de ce projet extrêmement libre du cinéaste français avec qui il travaille depuis vingt-cinq ans... (FR)
Kasper Tuxen, DFF, nous détaille les choix techniques pour "The Apprentice", d’Ali Abbasi "Le côté obscur de la force", par François Reumont pour l’AFC
Avec The Apprentice, clin d’œil à l’émission jadis présentée par le magnat de l’immobilier new yorkais, le réalisateur irano-danois Ali Abbasi propose un biopic pas comme les autres, où archives et recréation fictionnelle partagent le même ADN à l’écran. Un portrait donc de l’ex-président des USA, actuellement en campagne pour une réélection en novembre, que ce dernier a annoncé vouloir interdire de sortie sur les écrans. L’acteur Sebastian Stan y interprète un Donald Trump plus vrai que nature sur la période 1970-1990, accompagné par son mentor, l’avocat Roy Cohn (Jeremy Strong), l’autre pépite flamboyante du film, et prix d’interprétation potentiel. C’est le directeur de la photographie danois Kasper Tuxen, DFF (Julie en 12 chapitres, en 2021) qui met en image cette plongée très réaliste dans l’histoire contemporaine des Etats-Unis. Il vient nous parler d’Anakin Skywalker, de vidéo analogique et de savoir s’il est nécessaire d’aimer le protagoniste d’un film pour bien le filmer. (FR)
Sébastien Buchmann, AFC, accompagne à l’image "Maria", de Jessica Palud Par Brigitte Barbier pour l’AFC
Adapté du récit de Vanessa Schneider, Tu t’appelais Maria Schneider, Jessica Palud réalise son deuxième long métrage, Maria, et décrit les débuts destructeurs de la comédienne Maria Schneider. À travers la reconstitution d’une scène qui a fait scandale dans le film de Bernardo Bertollucci Le Dernier tango à Paris sorti en 1972, la réalisatrice dénonce la domination et l’abus de pouvoir dans le milieu du cinéma, sujet devenu d’une grande et nécessaire actualité. L’image du film, proposée par le directeur de la photo Sébastien Buchmann, AFC, accompagne subtilement ces années seventies et nous fait revisiter les plateaux de cette époque. Il revient sur cette expérience d’autant plus passionnante pour un homme d’image. Maria est présenté en Sélection officielle, Cannes Première, au Festival de Cannes 2024. (BB)
Entretien avec Kadri Koop, "Encouragement Spécial Pierre Angénieux" 2024 "Koop de grâce", par François Reumont pour l’AFC
La lauréate 2024 du prix Encouragement Spécial Pierre Angénieux est d’origine estonienne, basée depuis déjà douze ans aux USA, après être passée juste après son bac par la Chine. Une première expatriation où elle a étudié, appris un peu la langue et tourné ses premiers films documentaires. Kadri Koop est donc une jeune femme curieuse de tout qui a multiplié les expériences à travers la planète et qui travaille désormais entre l’Europe et Hollywood. Lieu où elle réside et entretient un très beau potager sous le soleil californien. Elle est venue à Cannes nous parler d’images, de visages et de zooms ! (FR)
Antoine Cormier évoque la fabrication du film "Le Royaume", de Julien Colonna Par Brigitte Barbier pour l’AFC
Julien Colonna, pour son premier long métrage, Le Royaume, désire retracer l’histoire d’une jeune fille qui découvre la véritable nature de son père et qui va tenter de l’aimer à tout prix. La relation ainsi tissée ressemble à un parcours initiatique sur les routes de l’île de Beauté. Un film avec des Corses, tourné en Corse, par un cinéaste corse. C’est avec le chef opérateur Antoine Cormier que nous allons nous immerger dans la fabrication de ce thriller à double facette. Après avoir enchaîné des tournages comme assistant caméra pendant trois ans, Antoine Cormier éclaire des courts métrages, des clips et des publicités. Sa passion : tourner en argentique. Lorsqu’il rencontre Julien Colonna sur une pub, ils partagent cette passion et le talent de faire "bien avec peu". Le Royaume est en Sélection officielle à Un Certain Regard au 77e Festival de Cannes. (BB)
Mihai Malaimare Jr., ASC, nous raconte les défis du nouveau film de Francis Ford Coppola, "Megalopolis" Par François Reumont pour l’AFC
Après plus de dix ans d’absence, le cinéaste du Parrain et d’Apocalypse Now revient avec un projet extrêmement personnel dans lequel il a investi une partie non négligeable de sa fortune. C’est Megalopolis, une fable destinée aux jeunes générations qui ré-interprète les textes classiques de la Rome antique dans le contexte d’une ville futuriste qui fait parfois penser à celle de Batman. Un film familial également avec un grand nombre de rôles principaux qui fait la part belle aux décors et aux effets spéciaux pour plonger le spectateur dans cette ambiance d’anticipation. C’est le directeur de la photographie d’origine roumaine Mihai Malaimare Jr., ASC, qui met en image le film, un fidèle collaborateur du cinéaste depuis presque vingt ans. Le film est en Compétition officielle pour la 77e Palme d’or. (FR)
Michaël Capron évoque son travail sur "Mongrel", de Wei Liang Chiang
Après avoir intégré le département Image de La Fémis, dont il sort diplômé en 2010, Michaël Capron tourne son sixième long métrage en tant que directeur de la photographie avec Mongrel, de Wei Liang Chiang – coréalisé par You Qiao Yin –, film sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes 2024. Déjà venu sur la Croisette, il a également été directeur de la photographie sur le film de Vincent Le Port, Bruno Reidal, en sélection à la Semaine de la Critique en 2021. (NDLR)
Caroline Champetier, AFC, nous décrit sa dernière collaboration avec Leos Carax
C’est pas moi est un autoportrait de Leos Carax composé de séquences récentes, d’extraits de ses films, d’archives photographiques personnelles et publiques, d’images trouvées sur la toile, de titres et de textes. Il y a donc un paradoxe à ce que l’image me soit attribuée, je le prends comme une reconnaissance de notre lien autour des images, de ses films précédents, de celles tournées pour ce moyen métrage de 40 minutes et peut-être aussi du souci à intégrer une image venant d’ailleurs à un ici de cinéma. (CC)
Balthazar Lab nous explique ses choix pour "September Says", d’Ariane Labed Par Lucie Baudinaud, AFC
Diplômé de La Fémis en 2015, Balthazar Lab a travaillé sur de nombreux clips, spots publicitaires et courts métrages. En 2022, il a signé la photographie de La Jauria, de Andrés Ramírez Pulido (récompensé du Grand Prix de la Semaine de la critique en 2022). Il est présent à Cannes cette année dans la sélection Un Certain Regard avec September Says, le premier fim d’Ariane Labed.
Benjamin Kračun, BSC, évoque son travail sur "The Substance", de Coralie Fargeat "Deux palmiers et un mur rose", par François Reumont
Variation sous stéroïdes d’un classique de la littérature fantastique (Dorian Gray, d’Oscar Wilde, ou La Peau de chagrin, de Balzac), The Substance offre à la réalisatrice Coralie Fargeat l’occasion de repropulser en haut de l’affiche deux super stars des années 1980... et de déverser des milliers de litres de sang sur l’écran du Grand Théâtre Lumière. Si les hommages très affirmés au Shining, de Stanley Kubrick, ou au Vertigo, d’Alfred Hitchcock, se remarquent en un clin d’œil, le directeur de la photographie britannique Benjamin Kračun, BSC, cite également le Répulsion, de Roman Polanski, ou le Total Recall, de Paul Verhoeven, deux autres grands films de studio. Il vient également nous expliquer comment cet étrange film qui transpire la Californie a été tourné intégralement en France, entre Paris et Nice… The Substance est en compétition pour la 77e Palme d’or. (FR)
Ecoprod remet son Prix 2024
Vendredi 17 mai, sur le Pavillon de la CST, a été remis pour la troisième fois lors du Festival de Cannes le Prix Ecoprod. Créé par l’association Ecoprod en 2022, ce prix récompense les longs métrages produits de la manière la plus éco-responsable possible. Au regard de la qualité des candidatures, le jury a choisi de remettre trois distinctions.
Jean-François Hensgens, AFC, SBC, nous parle de sa collaboration avec Daniel Auteuil sur "Le Fil" Par François Reumont pour l’AFC
Avec Le Fil, Daniel Auteuil se livre à un exercice devenu un classique de la narration cinématographique, le film de procès. Un genre de film déja présent à Cannes l’année passée avec Anatomie d’une chute (qui décrocha la Palme d’or) et Le Procès Goldman, à la Quinzaine des Cinéastes. Ici, Daniel Auteuil et Jean François Hensgens, AFC, SBC, optent pour une narration alternée entre le présent de l’intrigue et les témoignages à la barre tentant de reconstituer le meurtre d’une mère par son époux. Avec des références qui sont à aller chercher du côté de Sydney Lumet, avec notamment Le Verdict et Paul Newman dont Daniel Auteuil s’est inspiré pour son interprétation. Un film sur les certitudes et le doute présenté Hors compétition dans le Grand Théâtre Lumière. (FR)
Michał Dymek, PSC, revient sur le tournage de "The Girl with the Needle", de Magnus von Horn Par François Reumont pour l’AFC
Avec The Girl with the Needle (La Jeune femme à l’aiguille), le cinéaste suédois Magnus von Horn (qui a fait ses étude à Łódź et vit à Varsovie) se lance dans une évocation cruelle de la misère dans le Danemark des années 1920. Ce conte effrayant en noir et blanc évoque par certains aspects et personnages (la scène du cirque notamment) le Elephant Man, de David Lynch (photographié en 1980 par le grand chef opérateur et réalisateur Freddie Francis, BSC). C’est Michał Dymek, PSC, le jeune directeur de la photographie polonais (remarqué avec EO, en compétition en 2022) qui est derrière la caméra.... Il nous parle du noir et blanc, de l’authenticité relative, et des imprévus sur un plateau qui peuvent parfois se transformer en atouts pour le film... (FR)
Quatrième de CanneS prime Time mise en ligne
À l’occasion de la quatrième émission de CanneS prime Time, Alexia de Mari et Mathieu Guetta recevaient Armance Durix, cheffe opératrice son du film Les Femmes au balcon, nommée au Prix CST de la Jeune technicienne de cinéma, et Frédéric Mercier, critique de cinéma chez Positif et Transfuge, qui les accompagnaient pour parler des films projetés la veille.
Le directeur de la photographie Santosh Sivan, ISC, ASC, dans les pages quotidiennes du "Film français"
Le n°9 du quotidien cannois du Film français, jeudi 23 mai, dans sa rubrique "Les déjeuners du Film Français à la Plage des Palmes", publiait un court entretien avec le directeur de la photographie indien Santosh Sivan, ISC, ASC, lauréat de l’Hommage Pierre Angénieux 2024. En voici quelques extraits.
Prix Découverte Leitz Cine du court métrage 2024 décerné
Le jury de la 63e Semaine de la Critique, présidé par Sylvie Pialat et entourée, entre autres, de la directrice de la photographie belge Virginie Surdej, SBC, a annoncé son palmarès lors de la soirée de clôture, mercredi 22 mai. Le Grand Prix a été attribué à Simon de la montaña, de Federico Luis, photographié par Marcos Hastrup, et le Prix Découverte Leitz Cine du court métrage à Montsouris, de Guil Sela, photographié par Tara-Jay Bangalter.
Benjamin Kračun, BSC, talks about his work on "The Substance", by Coralie Fargeat "Two Palm Trees and a Pink Wall", by François Reumont
A steroid-enhanced variation on a classic piece of fantastic literature (Wilde’s The Picture of Dorian Gray or Balzac’s La Peau de chagrin), The Substance offers director Coralie Fargeat the opportunity to bring two 1980s superstars back into the limelight—and to pour thousands of blood gallons onto the Grand Théâtre Lumière screen. While homages to Stanley Kubrick’s The Shining and Alfred Hitchcock’s Vertigo are instantly recognizable, British cinematographer Benjamin Kračun also cites Roman Polanski’s Repulsion and Paul Verhoeven’s Total Recall, two other major studio films. He further explains how this strange film, which every single shot smells California , was entirely made in France, between Paris and Nice. The Substance is in competition for the 77th Palme d’Or. (FR)
Elio Balézeaux évoque son travail photographique sur "Vingt Dieux", de Louise Courvoisier
Vingt Dieux, premier film de long métrage de Louise Courvoisier, issue de la première promotion de la CinéFabrique, est en sélection à Un Certain Regard. À Cannes en 2019, la Cinéfondation avait récompensé la réalisatrice en décernant le Premier Prix à son court métrage Mano a mano. C’est le directeur de la photographie Elio Balézeaux, lui aussi sorti de la CinéFabrique, en 2019 – et depuis chef opérateur de documentaires tel que Madame Hoffman, de Sébastien Lifshitz –, qui a mis Vingt Dieux en images, il évoque dans le texte ci-après leur travail en commun sur le film, également première fiction de long métrage pour lui aussi.
Entretien avec Hiroshi Okuyama, réalisateur et chef opérateur de "My Sunshine" "Hockey à Hokkaido" par François Reumont
Au milieu des paysages enneigés du nord du Japon, le cinéaste Hiroshi Okuyama livre un film de patinage artistique tout en couleurs pastel et hors du temps. Un trio de rôles pour un ex patineur vedette devenu entraîneur dans ce village très rural, une élève très prometteuse et un jeune hockeyeur maladroit et rêveur dont les yeux brillent pour cette dernière. Filmée par le réalisateur lui-même, cette fable délicate sur l’adolescence, les non-dits et la transmission est présentée dans la sélection Un Certain Regard de la compétition Cannoise. (FR)
Mihai Malaimare Jr., ASC, tells us about the challenges of Francis Ford Coppola’s new film, "Megalopolis". By François Reumont for AFC
After more than 10 years of absence, the filmmaker behind The Godfather and Apocalypse Now returns with an extremely personal project in which he has invested a significant portion of his fortune. This is Megalopolis, a fable aimed at younger generations that reinterprets classical texts from ancient Rome in the context of a futuristic city reminiscent at times of Batman’s Gotham. It is also a family film with many main roles, featuring extensive sets and special effects to immerse the audience in this anticipatory atmosphere. The film is shot by Romanian-born cinematographer Mihai Malaimare Jr., ASC, a loyal collaborator of the director for nearly 20 years. The film is in Official competition for the 77th Palme d’Or.
Sverre Sørdal, FNF, évoque le tournage de "Sister Midnight", de Karan Kandhari "Is she weird ?", par François Reumont pour l’AFC
Mélange inédit entre burlesque muet à la Buster Keaton et film de vampire qui convoque l’expressionnisme, Sister Midnight, de Karan Kandhari, est surtout un portrait féminin original dans le contexte des quartiers pauvres de Bombay. Si le réalisateur est d’origine indienne, il vit et travaille en Angleterre et son style de mise en scène, son utilisation de la musique trahissent tout à fait son sens de l’humour "so British". Voici les secrets de fabrication de cette étrange comédie dont le style alterne tout du long entre le trépidant et le très calme, évoquant le rythme d’une chanson des Pixies. C’est le directeur de la photo britannico-norvégien Sverre Sørdal, FNF, qui en signe les images, tournées en Kodak et Panavision. (FR)
Olivier Boonjing, SBC, évoque le tournage du film de Jonathan Millet, "Les Fantômes" "Fantômes contre fantômes", par François Reumont
Pour son premier long métrage de fiction, le réalisateur Jonathan Millet propose une plongée plus vraie que nature dans la traque contemporaine d’un criminel de guerre syrien. Un film qui parle d’espions malgré eux, mais surtout une galerie de personnages aux regards abîmés par l’exil et par les atrocités de la guerre. C’est le directeur de la photographie belge Olivier Boonjing, SBC (déja interviewé il y a trois ans avec Rien à foutre, de Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, également à la Semaine de la Critique) qui est derrière la caméra pour mettre en image ce thriller entre Strasbourg et le Moyen-Orient. Ce film est présenté en séance d’ouverture et également un sérieux prétendant pour la Caméra d’or. (FR)
Balthazar Lab explains his choices for Ariane Labed’s "September Says" By Lucie Baudinaud, AFC
A 2015 graduate of La Fémis film school, Balthazar Lab has worked on numerous music videos, commercials and short films. In 2022, he signed the photography for La Jauria, by Andrés Ramírez Pulido (awarded the Grand Prix de la Semaine de la Critique in 2022). At Cannes this year, he is part of the Un Certain Regard selection with September Says, Ariane Labed’s first feature.
Michaël Capron discusses his work on Wei Liang Chiang’s "Mongrel"
After graduating from the Image department of The Fémis school in 2010, Michaël Capron signs his sixth feature film as director of photography with Mongrel, by Wei Liang Chiang - co-directed by You Qiao Yin -, a film selected for the Director’s Fortnight at the 2024 Cannes Film Festival. Having previously been on the Croisette, he also served as cinematographer on Vincent Le Port’s film Bruno Reidal, selected for the Critics’ Week in 2021. (Editor’s note)
Sverre Sørdal, FNF, talks about the shooting of "Sister Midnight", by Karan Kandhari "Is she weird ?", by François Reumont for AFC
A unique blend of Buster Keaton-style silent comedy and vampire film invoking Expressionism, "Sister Midnight" by Karan Kandhari is above all an original female portrait set in the slums of Bombay. Although the director is of Indian origin, he lives and works in England, and his directing style and use of music reveal his distinctly British sense of humor. Here are the secrets behind the making of this strange comedy, whose style alternates between the frenetic and the very calm, reminiscent of the rhythm of a Pixies song. The cinematography is by British-Norwegian director of photography Sverre Sørdal, and the film was shot on Kodak and Panavision.
Mise en ligne de la septième CanneS prime Time
Mardi 21 mai, dans le cadre de la septième émission CanneS prime Time, Alexia de Mari et Mathieu Guetta recevaient Leslie Thomas, secrétaire générale du CNC, au sujet de la Norme Afnor Spec dévoilée la veille, et Yal Sadat, critique de cinéma aux Cahiers du Cinéma pour parler des films de la Sélection officielle.
Caroline Champetier, AFC, describes her latest collaboration with Leos Carax
C’est pas moi is a self-portrait by Leos Carax made up of recent footage, excerpts from his films, personal and public photographic archives, images found on the internet, titles and texts. Considering the variety of mediums used in the film, there is a paradox in the fact that the visuals are attributed to me. But I take it as a recognition of our bond to the images from his previous films, those shot for this 40-minute medium-length film, and perhaps also the will to integrate images from elsewhere into a present cinema. (CC)
La sixième CanneS prime Time mise en ligne
À l’occasion de la sixième émission de CanneS prime Time, lundi 20 mai, Alexia de Mari et Mathieu Guetta recevaient Jean Miel, superviseur SFX du film The Substance, de Coralie Fargeat, présenté en Compétition officielle, Denis Lagrange, AFC, chef opérateur image spécialisé en prise de vues sous-marines, Laurence Lafiteau, co-fondatrice du Collectif Les Toiles Vertes, et Valérie Valéro, ADC, cheffe décoratrice.
Kodak au 77e Festival de Cannes
Kodak Motion Picture and Entertainment fête vingt-neuf films tournés sur pellicule au Festival de Cannes 2024. Cinq seront en lice pour la Palme d’or (Anora, Bird, Grand Tour, Kinds of Kindness et Motel Destino), quatre figureront à Un Certain Regard et seize entre la Quinzaine des Cinéastes, la Semaine de la Critique et l’ACID. Le 16 mm continue à prouver sa popularité et sa pertinence avec vingt-trois de ces films l’ayant choisi comme leur moyen de captation.
Technique
Lucie Baudinaud, AFC, dévoile à Panavision France sa façon d’appréhender l’image de "Bis Repetita", d’Emilie Noblet
Lucie Baudinaud, AFC, collaboratrice de longue date d’Emilie Noblet, a photographié son dernier long métrage Bis Repetita. Elle s’entretient avec Panavision France sur ses choix en matière de prise de vues pour le film.
Lucie Baudinaud, AFC, reveals her way of work on "Bis Repetita", by Emilie Noblet
Lucie Baudinaud, AFC, long-time collaborator of Emilie Noblet, photographed her latest feature film, Bis Repetita. She talks to Panavision France about her shooting choices for the film.
Lire, voir, entendre
"Neige", Molière de la Création visuelle et sonore 2024
Dans le cadre de la 35ᵉ cérémonie des Molières, qui s’est déroulée le 6 mai 2024 au Théâtre des Folies Bergère, à Paris, le Molière de la Création visuelle et sonore – qui réunit depuis dix ans décors et/ou scénographie, costumes, lumières et son – a été attribué à Neige. La mise en scène étant de Pauline Bureau, la scénographie et les décors sont signés Emmanuelle Roy, les costumes, Alice Touvet, les lumières, Jean-Luc Chanonat, les prises de vues subaquatiques, Florence Levasseur, la composition sonore, Vincent Hulot.