Festival de Cannes 2024

Laurent Tangy, AFC, revient sur le tournage de "L’Amour ouf", de Gilles Lellouche
"Coup de foudre au temps du top 50", par François Reumont, pour l’AFC

Mélo, avec parties musicales et chronique historique, L’Amour ouf, du réalisateur et comédien Gilles Lellouche, a un côté plein d’enthousiasme dans son écriture et sa facture. On y croise à la fois le cinéma de gangster des années 1980 (avec l’exubérance picturale de Brian De Palma ou le classicisme narratif de Jacques Deray), l’univers du clip, et une récurrente nostalgie musicale. Laurent Tangy, AFC qui avait déjà filmé Le Grand bain, est le directeur de la photographie de ce film présenté en Compétition officielle et dont l’équipe a été longuement ovationnée lors de la première.

Kasper Tuxen, DFF, nous détaille les choix techniques pour "The Apprentice", d’Ali Abbasi
"Le côté obscur de la force", par François Reumont pour l’AFC

Avec The Apprentice, clin d’œil à l’émission jadis présentée par le magnat de l’immobilier new yorkais, le réalisateur irano-danois Ali Abbasi propose un biopic pas comme les autres, où archives et recréation fictionnelle partagent le même ADN à l’écran. Un portrait donc de l’ex-président des USA, actuellement en campagne pour une réélection en novembre, que ce dernier a annoncé vouloir interdire de sortie sur les écrans. L’acteur Sebastian Stan y interprète un Donald Trump plus vrai que nature sur la période 1970-1990, accompagné par son mentor, l’avocat Roy Cohn (Jeremy Strong), l’autre pépite flamboyante du film, et prix d’interprétation potentiel. C’est le directeur de la photographie danois Kasper Tuxen, DFF (Julie en 12 chapitres, en 2021) qui met en image cette plongée très réaliste dans l’histoire contemporaine des Etats-Unis. Il vient nous parler d’Anakin Skywalker, de vidéo analogique et de savoir s’il est nécessaire d’aimer le protagoniste d’un film pour bien le filmer. (FR)

Les dernières de CanneS prime Time mises en ligne

Pour les trois dernières émissions de CanneS prime Prime, les 23, 24 et 25 mai, Alexia de Mari et Mathieu Guetta ont reçu de nombreux invités – techniciens, journalistes, entre autres –, pour discuter de films présentés en Sélection officielle pendant le Festival et de sujets d’actualité.

Tous les entretiens au Festival de Cannes 2024

Depuis l’ouverture du Festival de Cannes 2024, nous avons publié trente-quatre entretiens écrits ou vidéo. Retrouvez ici les liens vous permettant de lire ou relire et voir ou revoir chacun d’eux.

Au palmarès du 77e Festival de Cannes

Lors de la cérémonie de clôture de la 77e édition du Festival de Cannes, samedi 25 mai 2024, le jury, présidé par Greta Gerwig, a annoncé son palmarès. La Palme d’or a été attribuée à Anora, de Sean Baker, photographié par Drew Daniels, et, entre autres prix, la Caméra d’or à Armand, de Halfdan Ullmann Tøndel, photographié par Pål Ulvik Rokseth. Les Prix CST ont été décernés à deux directrices de la photographie : Daria D’Antonio, pour l’Artiste-Techicienne, et Evgenia Alexandrova, AFC, pour la Jeune Technicienne de cinéma.

Le tournage de "Niki", vu par Céline Sallette pour le Festival de Cannes

Dans un entretien publié sur le site Internet du Festival de Cannes, l’actrice Céline Sallette revient sur sa première expérience derrière la caméra, le film Niki, et, entre autres, sur sa façon d’aborder le tournage au côté du directeur de la photographie, Victor Seguin, AFC.

Drew Daniels nous parle du tournage de "Anora", de Sean Baker
"L’aventurier de l’ombre", par François Reumont pour l’AFC

Porté par un casting éblouissant, avec en tête la jeune Mikey Madison dans le rôle d’une strip-teaseuse, Anora, de Sean Baker, est un film captivant. Avec une écriture à la fois simple et millimétrée qui place l’intrigue dans une direction pour ensuite mieux prendre le spectateur à contre-pied... Et enfin le cueillir dans une scène finale d’une grande force qui va sans doute rester dans l’histoire du Festival. Tourné avec les mêmes techniques qu’affectionnaient les grands directeurs de la photographie américains des années 1970 – pellicule Kodak, Scope 4 perf, zooms et flashage négatif à la prise de vues –, ce tour de force cinématographique est vraiment l’un des événements majeurs de la 77e édition du Festival, où le film était en Compétition officielle. C’est Drew Daniels qui en signe les images, et qui vient nous expliquer que rien ne remplace les frissons qu’on peut avoir sur un tel film en tant que directeur de la photo en prenant les décisions créatives en direct sur le plateau, et non pas en s’en remettant aux seuls outils de postproduction numériques. (FR)

Entretien avec Kadri Koop, "Encouragement Spécial Pierre Angénieux" 2024
"Koop de grâce", par François Reumont pour l’AFC

La lauréate 2024 du prix Encouragement Spécial Pierre Angénieux est d’origine estonienne, basée depuis déjà douze ans aux USA, après être passée juste après son bac par la Chine. Une première expatriation où elle a étudié, appris un peu la langue et tourné ses premiers films documentaires. Kadri Koop est donc une jeune femme curieuse de tout qui a multiplié les expériences à travers la planète et qui travaille désormais entre l’Europe et Hollywood. Lieu où elle réside et entretient un très beau potager sous le soleil californien. Elle est venue à Cannes nous parler d’images, de visages et de zooms ! (FR)

Prix Découverte Leitz Cine du court métrage 2024 décerné

Le jury de la 63e Semaine de la Critique, présidé par Sylvie Pialat et entourée, entre autres, de la directrice de la photographie belge Virginie Surdej, SBC, a annoncé son palmarès lors de la soirée de clôture, mercredi 22 mai. Le Grand Prix a été attribué à Simon de la montaña, de Federico Luis, photographié par Marcos Hastrup, et le Prix Découverte Leitz Cine du court métrage à Montsouris, de Guil Sela, photographié par Tara-Jay Bangalter.

Rémy Chevrin, AFC, revient sur ses choix pour le film de Christophe Honoré, "Marcello Mio"
Par François Reumont pour l’AFC

Film de famille où chacun joue son propre rôle, Marcello Mio, de Christophe Honoré, se présente comme un biopic d’évocation très libre dans la lignée du I’m Not There, de 2007, consacré par Todd Haynes à Bob Dylan. Lancé dès sa scène d’ouverture sur le ton d’une farce, le film navigue de façon très étrange entre la comédie, les hommages aux grands films mythiques du comédien, et les références familiales très personnelles, que seuls les cinéphiles pourront déchiffrer. Rémy Chevrin, AFC, nous parle de ce projet extrêmement libre du cinéaste français avec qui il travaille depuis vingt-cinq ans... (FR)

Hélène Louvart, AFC, revient sur le tournage de "Motel Destino", de Karim Aïnouz
Par Brigitte Barbier, pour l’AFC

Après un détour par l’Angleterre pour tourner Firebrand / Le Jeu de la Reine, en sélection officielle l’an dernier sur la Croisette, Karim Aïnouz revient dans son pays pour y réaliser Motel Destino, un thriller érotique haut en couleur tourné tout près de sa ville natale, Fortaleza, au Brésil. C’est pour une troisième collaboration que la cheffe opératrice Hélène Louvart, AFC, s’engage au côté du réalisateur brésilien pour (re)créer l’univers visuel d’un lieu insolite et rendre sensible les relations humaines qui s’y passent, faite d’humour et de tensions. Pour la deuxième année consécutive, Karim Aïnouz est sélectionné en Compétition officielle pour cette 77e édition du Festival de Cannes. (BB)

Huitième CanneS prime Time mise en ligne

Mercredi 22 mai, pour la huitième émission de CanneS prime Time, Alexia de Mari et Mathieu Guetta ont reçu Sabrina Joutard, directrice adjointe du Catalogue Pathé et Frédéric Mercier, critique de cinéma au magazine Transfuge et à la revue Positif.

Paul Guilhaume, AFC, revient sur les défis techniques du tournage de "Emilia Pérez", de Jacques Audiard
"Les passantes ", par François Reumont

Réussir en un film à mêler le drame familial, le thriller de narcotrafiquants, et la comédie musicale qui s’achève sur un air de Georges Brassens n’est pas forcément chose la plus aisée. C’est le défi inouï que s’est lancé Jacques Audiard avec Emilia Perez, l’ovni de la 77e sélection cannoise, et depuis ses 12 minutes d’ovation dans le Grand Théâtre Lumière, un des plus sérieux prétendants à la Palme d’or. Paul Guilhaume, AFC, déjà présent pour Les Olympiades, son dernier film en date vient nous raconter les coulisses de ce projet hors norme qui a nécessité près de trois années de préparation avant de voir le jour. Il évoque entre autres la recréation du Mexique en studio à Paris, et le travail sur le rythme qui a influencé sa mise en image du film. (FR)