Ces moments passés avec Dominique Chapuis...

par Dominique Chapuis La Lettre AFC n°105

« Dominique, l’amitié et le travail étaient le lien indissociable de ta vie professionnelle, tu t’engageais sur la personne autant que sur le projet. Il y avait de l’affectivité dans tes choix, mais également une ligne de conduite, une morale.
Tu as rejoint FIRST ONE à ses débuts en 92 - une agence pour chef op., . ce n’était pas gagné - m’encourageant, me soutenant en toute circonstance. Ton optimisme finissait par être contagieux.
Tshahal, Friends, Mina Tannenbaum, Enfants de salauds, ces titres me rappellent le temps passé ensemble.
Glissons sur ces producteurs véreux, sur ces réalisateurs amnésiques, ces un ou deux " salauds " inévitables dans une vie. Plutôt que de te lamenter, tu partais vers de nouvelles rencontres, d’autres horizons. Tu étais souvent inquiet, rarement mélancolique, toujours en mouvement. En période de " vaches maigres ", tu écrivais, tu traduisais, tu faisais un documentaire, et restais toujours admiratif du travail des autres.
On ne se voyait pas assez, on se parlait beaucoup, de cinéma, de la vie et surtout de nos filles, Mathilde et Laura, on était déconcertés par leurs réactions d’adolescentes, on confrontait nos expériences, nous réjouissant à chaque bonne nouvelle.
Et puis il y a eu cette maladie, ta combativité, ton courage...
Mais il nous reste encore des films à aimer : Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman, ton dernier film, dont tu étais si fier.
Et nous espérons que le projet de film commun avec Pierre-William Glenn verra très vite le jour.
Merci pour tout Dominique...

Mireille Aranias, Agent et Amie