Christophe Pollock

par Caroline Champetier
Depuis que nous volions, lui et moi, de nos propres " ailes ", enfin de nos propres " cellules " (il m’a très longtemps prêté le spotmètre qu’il s’était acheté avant moi), la vie, le temps qui manque et peut-être cette rivalité fraternelle qu’ont beaucoup d’opérateurs ne nous ont pas fait retrouver souvent cette complicité du début des années 1980. Le temps encore, alors que je suis en tournage et en étalonnage en même temps, m’empêche de me remémorer avec calme, si l’on peut être calme devant la disparition d’un homme si jeune, ces moments. L’autre jour, j’ai appelé Willy pour quelques repères que le temps et la tristesse rendaient confus.
Ce que nous aimerions, avec quelques-uns dont William Lubtchansky, serait d’organiser une projection d’hommage soit d’un ou deux films, soit de quelques bobines ou extraits, pour montrer la maîtrise à laquelle Chistophe était parvenue, cela se ferait dans la deuxième partie du mois de juin. J’ai une sorte de hâte à revoir ces images, comme si elles allaient nous parler de lui.