Géographie du cinéma

des chiffres jusqu’à 2005

1 692 communes équipées en France, soit 5 communes de moins qu’en 2004. Les communes équipées regroupent près de la moitié de la population. Les grandes villes sont les plus fréquemment équipées : la quasi-totalité des communes de plus de 50 000 habitants est dans ce cas, ainsi que plus de 85 % des communes de 20 000 à 50 000 habitants. Les établissements sont surtout implantés dans les communes urbaines. Près de la moitié des unités urbaines, qui regroupent 68 % de la population, est équipée. Toutes les agglomérations de plus de 50 000 habitants ont au moins une salle, à l’exception d’Armentières (Nord) dont l’unique cinéma a fermé en 1997. Un tiers des agglomérations de moins de 10 000 habitants est également équipé en salles de cinéma. Ainsi, contrairement à d’autres pays européens, les salles ne sont pas absentes des petites agglomérations françaises.

Les unités urbaines de plus de 100 000 habitants recueillent près des trois quarts des entrées
En 2005, 72,2 % des entrées et 74,0 % des recettes sont réalisées dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants, qui regroupent 45,2 % des Français.
L’occupation des fauteuils s’accroît très rapidement avec la taille de l’unité urbaine : de 71 entrées par fauteuil en moyenne dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants à 286 à Evreux. La fréquentation plus élevée des salles dans les plus grandes agglomérations n’explique pas tout. Dans les grandes villes, en effet, la programmation s’étale sur l’ensemble de la semaine et les salles proposent plusieurs séances par jour. En revanche, dans les petites villes, les salles peuvent avoir une programmation plus réduite.

Equipement cinématographique harmonieux
Au sein des unités urbaines, l’équipement proposé aux spectateurs potentiels est comparable, quelle que soit la taille de l’agglomération : en moyenne, un fauteuil est disponible pour 34 à 50 habitants. De même, quelle que soit la zone d’implantation, les salles proposent, en moyenne, entre 185 et 220 fauteuils.

Prix
En 2005, le prix moyen du billet s’élève à 5,88 € en France. Le billet coûte 6,20 € en moyenne dans l’agglomération parisienne et 5,22 € dans les unités urbaines de moins de 10 000 habitants.

Baisse contrastée de la fréquentation
En 2005, la fréquentation diminue de 10,5 % en France par rapport à 2004. Cette baisse touche plus particulièrement les unités urbaines de moins de 20 000 habitants dont les entrées régressent de 14,8 %. Elle touche également les zones rurales qui perdent 17,5 % de leurs entrées. En revanche, les unités urbaines de plus de 200 000 habitants et l’agglomération parisienne subissent une baisse de fréquentation moins importante que la moyenne.

Paris, capitale du cinéma
Paris dispose d’un patrimoine de salles de cinéma unique au monde. En 2005, 383 écrans regroupés dans 89 établissements sont en activité. Les salles parisiennes réalisent 27,6 millions d’entrées, soit 15,8 % de la fréquentation nationale et 8,5 % de moins qu’en 2004. Cette baisse est légèrement moins marquée que sur l’ensemble du territoire national (-10,5 %).
Tous les arrondissements de Paris sont équipés. Au total, 67,4 % des écrans sont concentrés dans sept arrondissements qui rassemblent 71,4 % des entrées de la capitale. En 2005, sept établissements dont six multiplexes comptent plus de 10 écrans à Paris. En 2006, près de 42 % des établissements parisiens sont classés Art et Essai (avant appel). Plus de la moitié d’entre eux sont situés dans le Ve et le VIe arrondissements. En revanche, il n’existe aucun établissement Art et Essai dans sept des vingt arrondissements parisiens.
En 2005, Paris est à l’origine de 11,9 % des séances programmées en France. 12,3 % de l’ensemble des séances consacrées aux films français ont lieu à Paris, ainsi que 27,6 % de celles consacrées aux films non européens et non américains et 15,4 % de celles consacrées aux films européens (non français). Seuls 10,1 % des séances de films américains sont programmées dans la capitale. Si Paris totalise, en 2005, 15,8 % des entrées nationales, la capitale capte 15,9 % des entrées des films français, 14,9 % des entrées des films américains, 15,8 % des entrées des films européens et 36,0 % des entrées des autres films. En termes d’entrées, la part du cinéma non américain à Paris est supérieure à celle constatée sur la France.

La moitié des entrées dans 14 départements
Paris arrive largement en tête avec 27,6 millions d’entrées. Le Nord, le Rhône et les Bouches-du-Rhône dépassent les 6 millions d’entrées. Dans 13 autres départements très urbanisés, le nombre d’entrées est supérieur à 3 millions en 2005. A l’autre extrême, le nombre d’entrées est très faible dans des départements ruraux.

68 départements au sein des 21 régions métropolitaines sont équipés de multiplexes, contre 64 en 2004, 61 en 2003, 58 en 2002, 56 en 2001 et 47 en 2000. Pour 24 de ces départements, notamment les plus récemment équipés, la fréquentation évolue plus favorablement que la fréquentation nationale. Toutes les régions françaises exceptée la Corse sont ainsi dotées d’au moins un multiplexe.

Régions : déconcentration progressive du parc
L’augmentation du nombre de grands établissements sur le territoire favorise une dispersion plus homogène des salles en France. L’Ile-de-France demeure cependant la région la mieux dotée avec 18,5 % des écrans actifs en France et 196 communes équipées. A elles trois, l’Ile-de-France, la région Rhône- Alpes et la Provence-Alpes-Côte d’Azur regroupent 38,6 % des écrans français. Ce sont, bien entendu, les trois régions les plus peuplées. L’indice de fréquentation y est cependant plus fort que dans les autres régions.

1 046 établissement classés Art et Essai, soit 48,7 % des établissements
cinématographiques actifs en 2005. Ils regroupent 2 098 écrans et plus de 391 000 fauteuils, c’est-à-dire respectivement 39 % et 36,1 % de l’ensemble du parc national. La représentativité des équipements Art et Essai est en constante progression depuis la réforme du classement. En 2005, il existe un fauteuil Art et Essai pour 150 habitants en France (un fauteuil pour 161 habitants en 2001). Ce ratio est à comparer avec celui de l’ensemble de l’équipement cinématographique national qui offre un fauteuil pour 54 habitants (un fauteuil pour 55 habitants en 2001). 70,3 % des unités urbaines équipées comptent dans leur parc au moins un établissement classé. Les agglomérations de plus de 200 000 habitants sont toutes équipées en salles Art et Essai.
L’occupation des fauteuils des cinémas classés Art et Essai est sensiblement inférieure à celle de l’ensemble des salles.
En termes de recettes, les cinémas classés réalisent en 2005 9,6 % de moins qu’en 2004 et 24,7 % de la recette guichets totale.
Source CNC)