Henri Duparc

par Jean-Michel Humeau

Sa verve, son souci d’un texte non conventionnel, son amour des acteurs, sa connaissance des situations particulières des travailleurs africains en France en faisait un réalisateur à part que la France n’a pas su ou voulu soutenir.

Il produisait lui-même ses films, se méfiant de la tutelle du CNC qui n’aime pas les comédies, africaines de surcroît. C’était donc des films avec peu de moyens, tournés vite, riches de la truculence des dialogues et du jeu de ses acteurs. Il tournait vite, allant à l’essentiel du texte parfois plus soucieux de ne pas dépasser, d’être dans le budget que de construire une mise en scène compliquée.

C’était un homme d’une grande bonté, plein de finesse, de culture, d’une générosité qui faisait de sa maison un havre de bonheur. Avec sa disparition, le cinéma perd un conteur africain de valeur, l’égal de Pagnol ou Guitry.

Qu’Henriette sa femme et ses filles, ses nombreux amis, soient assurés ici de notre compassion et de notre fidélité à sa mémoire.