Jacques Loiseleux ou générosité et humanité dispensées

Par Pierre Novion, AFC
Certaines expériences cinématographiques créent une vraie complicité entre nous, techniciens qui y participons. Ce fut le cas de deux tournages auxquels j’ai participé en collaborant, comme premier assistant, avec Jacques Loiseleux.
Jacques Loiseleux sur le tournage de "Frevel", de Peter Fleischmann, en 1984 - Photo Pierre Novion
Jacques Loiseleux sur le tournage de "Frevel", de Peter Fleischmann, en 1984
Photo Pierre Novion

En premier, un film, Frevel (Le Crime), de Peter Fleischmann (Peter était connu pour être l’auteur de Scènes de chasse en Bavière et La Maladie de Hambourg).
Le tournage se situait dans une petite ville allemande près d’Heidelberg, dénommée Neuestradt an der Weinstrasse. Peter Fleischmann s’était saisi du rôle principal, le commissaire Lohmann, qui, en enquêtant sur les motivations d’une jeune criminelle déséquilibrée, s’attache à elle et en devient fou-amoureux. Jean-François Stévenin était conseiller sur le film et Patrick Grandperret, assistant de Peter. Nous étions donc quatre français devenus très proches, à s’accommoder chaque soir du seul restaurant ouvert, la Pizzeria de la place principale. Je pense pouvoir dire que chacun en a gardé un excellent souvenir !

Le deuxième film fut A nos amours, de Maurice Pialat ; nous tournions à Paris. La personnalité de Maurice rendait inévitablement passionnant le tournage. Ce fut une expérience unique, pleine de surprises, de rebondissements. Maurice Pialat signa un film remarquable.
A nouveau, j’ai apprécié les qualités de Jacques Loiseleux. Il savait communiquer son énergie. Il reconnaissait le travail de chacun de ses collaborateurs. Il dispensait sa générosité et son humanité. Son ardeur accompagnait la pensée du réalisateur. Nous avons gardé, née de ces expériences, une amitié, que nous avons souvent évoquée. J’aimais bien " Jacquot " !