Tom Stern

par Bruno Delbonnel

par Bruno Delbonnel La Lettre AFC n°176

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Je suis très honoré de parrainer Tom Stern à l’AFC. Je l’ai rencontré il y a deux ans à Camerimage. J’avais été impressionné par son travail sur Mystic River et Million Dollar Baby. J’y retrouvais ce que je trouvais d’absolument remarquable chez Haskell Wexler, Vilmos Zsigmond ou Conrad Hall. Une distorsion d’une image que l’on pourrait qualifier de réaliste.
Cette image très particulière des années soixante-dix aux États-Unis dans des films tels que Scarecrow, Panique à Needle Park, Five Easy
Pieces
... À cette grande tradition, Tom Stern ajoute une modernité qui me semble très proche de la photographie contemporaine américaine des Stephen Shore ou William Eggleston qui rend son travail absolument unique.
Nous avons parlé de tout cela lors de la semaine passée ensemble à Lodz, mais aussi de son passé de " gaffer ". Cela rend son travail encore plus remarquable car, après des années à travailler au côté de Jack Green, Bruce Surteess ou Conrad Hall (rappelons qu’il fut " gaffer " sur Road to Perdition, qui est l’un des plus beaux films de ces dernières années), il a su se démarquer du travail de tous ces formidables opérateurs et trouver une approche très personnelle.
Bienvenue à Tom Stern.