Les Damnés ne pleurent pas

Le tournage des Damnés ne pleurent pas s’est déroulé au Maroc avec une équipe en grande partie marocaine et une production belgo-franco-marocaine dont le producteur était Clément Lepoutre et le directeur de production Abdelhadi El Fakir (je les cite parce que leur engagement a été déterminant pour le film).

Un scénario dur mais éblouissant sur le rapport fusionnel d’une mère et de son fils dans le Maroc d’aujourd’hui. Fyzal Boulifa dont c’est le second long métrage après Lynn + Lucy, tourné en Angleterre, a souhaité travailler avec des acteurs non professionnels, le casting a donc été long et le choix de Fatima Zara aurait pu paraître déroutant.

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C’est la force de Fyzal Boulifa d’avoir su reconnaitre ce que cette femme apporterait de profondément humain et poétique à ce personnage de mère célibataire qui s’invente continuellement une autre histoire que la sienne, Selim est lui un adolescent sauvage qui va au bout de son chemin, il nous a impressionnés. Fyzal Boulifa vient de l’école anglaise, il apporte un soin immense à tout ce qu’il met devant la caméra, décor et costume, avec un sens précis de la direction artistique qu’il souhaitait pour ce film et dont les références sont Fassbinder (Tous les autres s’appellent Ali) et Douglas Sirk.
Ce sont ces références en plus du scénario qui m’ont donné très envie de le suivre en demandant à Frédéric Savoir de nous accompagner pour le traitement des images ou son "savoir-faire" m’a semblé nécessaire *.

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Le mouvement du film va du sud au nord du pays et se déroule en grande partie à Tanger, ville cinématographique s’il en est, il va du chaud au froid.
Nous avons tourné en Sony Venice 1, tentés un moment par des optiques anamorphiques qui nous ont semblé trop lourdes au sens propre et figuré (il y avait aussi une référence à Oshima) ou des Summicron C pour une utilisation maximale du capteur mais nous avons craint de les mettre en risque.
 Nous (Thibault Walckiers et moi) sommes revenus à des optiques sphériques Cooke Panchro (8 valeurs) et un génial petit zoom Angénieux EZ 45-135 qui ont été des alliés formidables.

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Le riad a été le décor le plus compliqué à filmer mais la belle équipe marocaine a su en tirer partie grâce a une liste électrique et machinerie d’une grande intelligence.
Au début du tournage Fyzal pensait qu’il fallait beaucoup découper parce que des acteurs non professionnels ne "tiennent" pas en plan-séquence, nous espérons l’avoir fait changer d’avis.

* Télécharger ci-dessous le PDF des notes adressées par Caroline Champetier à Fred Savoir.

Bande-annonce officielle :


https://youtu.be/XgbcQWQOnXQ

Portfolio

Équipe

Assistants opérateurs : Thibault Walckiers, Swann Guessoum, Walid Messnaoui
Electricien : Youssef Lyalia
Machiniste : Redouane Laktaa
Coloriste : Frédéric Savoir

Technique

Caméra et optiques : Sony Venice 1, Cooke Panchro et zoom Angénieux EZ 45-135
Merci à Next Shot, Didier Grezes et Maxime Eraud

synopsis

Fatima-Zahra traîne son fils de 17 ans, Selim, de ville en ville, fuyant les scandales qui éclatent sur sa route. Quand Selim découvre la vérité sur leur passé, Fatima-Zahra lui promet un nouveau départ. Ils arrivent alors à Tanger, où de nouvelles rencontres leur donnent l’espoir d’atteindre la légitimité qu’ils recherchent tant. Mais ces aspirations menacent la relation fusionnelle qui les lie depuis toujours.