L’éditorial de la Lettre d’octobre 2014
Chronique d’une re-naissance rêvée
Par Rémy Chevrin, coprésident de l’AFCJe n’accepte pas qu’encore une fois nos outils disparaissent.
Je n’accepte pas que rien ne soit fait par nos tutelles garantes de notre industrie.
Je n’accepte pas que notre savoir-faire soit réduit à néant à travers la destruction d’installations qui ont prouvé notre qualité de travail internationale.
Je n’accepte pas que les techniciens et les maires des communes concernées soient les seuls à se battre pour préserver cet outil.
Je n’accepte pas que producteurs, réalisateurs et acteurs ne soient pas concernés par cette disparition et qu’ils n’en soient pas les premiers défenseurs comme aussi premiers utilisateurs.
Je suis choqué par l’idée d’une perte irréversible de cet outil qui amènerait irrémédiablement à une destruction d’emplois en pleine période de tentative louable de relocalisation des tournages en France.
Je suis choqué par le silence de certains sur l’avenir des autres.
Je suis choqué que ce phénomène de démantèlement perdure dans une certaine insignifiance.
Je suis choqué, et peut-être aussi bien naïf, de voir les intérêts de quelques-uns prendre le dessus sur l’intérêt collectif.
Je suis juste profondément choqué et en colère.
Oui, ensemble, tous les acteurs de la fabrication cinématographique, nous pouvons œuvrer pour soutenir, défendre et sauver Bry.
Nous devons nous rassembler tous, producteurs, réalisateurs, acteurs, distributeurs, techniciens, artistes pour empêcher que ce bel outil après tant d’autres puisse disparaître.
Nous devons le faire renaître.