Nous étions une vingtaine de privilégiés (dont 4 opérateurs de l’AFC), invités par ESL, membre associé de l’AFC, et Prolights, à visiter les locaux de Prolights en Italie. Après un accueil 5 étoiles la veille, nous avons démarré tôt notre visite le mercredi 15 janvier 2025. Avant même que celle-ci à proprement parler ne commence, nous avions rendez-vous dans leur showroom particulièrement bien fourni. Un peu l’impression d’être des gosses lâchés dans un magasin de bonbons. Bref, on s’est évidemment mis à tester tout ce qui était à portée de mains, et il y avait de quoi faire.
Lors de la sortie du film C’est le monde à l’envers, de Nicolas Vanier, le 16 octobre 2024, je n’ai pas pris le temps de le présenter. Puis deux, trois, quatre semaines sont passées, juste le temps pour qu’il disparaisse des écrans devant son insuccès. J’ai hésité longtemps avant de prendre l’initiative de le faire, cela pour deux raisons.
La 46e édition du Festival des 3 Continents à Nantes s’est tenue du 15 au 23 novembre 2024. Ce célèbre festival, qui a su faire découvrir de nouvelles vagues cinématographiques, a de nouveau mis à l’honneur des films d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.
La focale est choisie, le noir et blanc imposé, le ratio carré et afin d’être certain de ne pas se tromper, il y a même une marque sur le sol qui précise, au millimètre près, l’emplacement de la caméra. Pas la peine de demander un photogramme du film des frères Lumière, il me fait face, sur une vitre de l’Institut Lumière, m’invitant à ne surtout pas bouger d’un iota !
Il y a des hommes qu’on ne pourra pas oublier. Pierre-William Glenn aura marqué l’histoire du cinéma et celle de Transpa. Très impliqué dans les industries techniques et très proche de Didier Diaz, qui a participé à tous les projets de son ami aussi bien en tant que réalisateur avec son premier film, Le Cheval de fer, qu’à son dernier film en tant que directeur de la photographie, Un fil à la patte.
Sur son site Internet, la fédération Imago publie un article d’Alfonso Parra, directeur de la photographie d’origine espagnole, installé en Colombie. Auteur de nombreux articles, réflexions personnelles ou analyses techniques à l’ère du numérique, Alfonso Parra nous propose ici une réflexion sur l’incidence de l’I.A. dans la cinématographie tout en s’interrogeant sur le statut du directeur de la photographie. *
J’ai rencontré Oleksandr Kryshtalovych, UGC, à une assemblée générale d’Imago à Rome au printemps 2023 quand il était venu exposer les conditions de vie et de travail des directeurs et directrices de la photographie de son pays en temps de guerre. Nous avons sympathisé et, avec mes faibles moyens, j’ai essayé de l’aider.
Maintenant que la technologie LED a exploré toutes les formes, les couleurs, les gadgets possibles pour les panneaux, la tendance est à la course à la puissance des sources ponctuelles. On peut constater une véritable volonté de remplacer des HMI de fortes puissances. Il n’est pas rare d’entendre des inepties de la part de fabricants mais aussi de certains utilisateurs. Après des tests bibliques (« croyez-moi, j’ai la vérité absolue ! »), nous avons pu entendre des comparaisons totalement plausibles si l’on parvient à remettre en cause toutes les lois de la physique.
En 1981, l’écrivain et Prix Nobel Gabriel Garcia Marquez publie Chronique d’une mort annoncée. En 1987, Francesco Rosi en fait un film. Dans ce roman, tous les habitants d’un village savent qu’un jeune homme est menacé de mort, mais personne ne prend l’information au sérieux. Chacun participant, sans même s’en douter, au destin tragique de la victime.
Les frères Lumière tournent le premier plan de cinéma en filmant la sortie de leur usine, à Lyon, en 1895. Il en existe trois versions : c’est donc bien la première mise en scène de cinéma, ce hangar : son premier décor. Ce qu’ils ignoraient, c’est que plus d’un siècle après eux, d’autres reproduiraient, adapteraient leur scène, le premier plan.
Wim Wenders grimace quand il glisse un œil dans la caméra pour vérifier le cadre qui répond pourtant scrupuleusement à celui des frères Lumière, lorsque ceux-ci ont filmé la sortie de leur usine, en 1895 : Wim ne souhaite ni avoir de bornes métalliques dans le champ, ni couper les pieds des invités...
A une époque où les résultats d’une politique mondiale médiocre en termes d’écologie se font sentir de plus en plus, nous persévérons à regarder de l’autre côté : du côté, du profit, de la surconsommation et des effets de mode.
Paris, 9e arrondissement, boulevard de Ménilmontant... Marcello Mastroianni incarne un clochard. Je suis assistant caméra. A quelques mètres de notre tournage des gens s’engueulent. Gyrophare allumé, une ambulance est stoppée au milieu du boulevard. Pourquoi l’ambulancier ne déclenche-t-il pas sa sirène ? Peut-être ne fonctionne-t-elle plus ? Le clochard de fiction se lève de son banc. Il pointe du doigt le véhicule qui tente de se faire un passage. C’est bien notre film qui entrave la circulation ! Le chauffeur s’arrête à la hauteur de la caméra. L’ambulancier reconnait Marcello. Le comédien italien lui répond avec un petit signe de la main et s’excuse : « Désolé, ici, on ne fait que du cinéma… Jamais on aurait dû empêcher une ambulance de passer ! »
On ne va pas parler du signe zodiacal et encore moins du mouvement qui consiste à dénoncer des porcins, mais bien d’équilibre. Finalement, tout n’est-il pas question de balance ? L’équilibre entre deux forces qui parfois s’opposent, comme le bien et le mal, le riche et le pauvre, le patronat et le syndicat, les techniciens et les producteurs, et maintenant, c’est nouveau, les producteurs et les pouvoirs publics. Attention : révolution (pas trop méchante quand même) contre (mais pas trop) le CNC et les instances publiques.
Forte émotion place de la République, dimanche 2 octobre, pour la manifestation de soutien aux femmes iraniennes. Beaucoup d’hommes aussi, on sent que la diaspora iranienne est venue en nombre, il y a aussi beaucoup de femmes occidentales, souvent âgées, je reconnais certains visages, le sentiment qu’il ne faut pas rater ce mouvement est palpable.
Souvent, à l’AFC, il nous arrive de rendre hommage à des cinéastes, des directeurs de la photographie, des photographes, des acteurs, des producteurs mais moins souvent à des dessinateurs... Je voudrais revenir ici brièvement sur la disparition de l’un d’entre eux, ce mois dernier, qui m’a particulièrement marqué...
A la suite de la récente parution de l’ouvrage Les As de la manivelle, de Priska Morrissey, Jimmy Glasberg, AFC, profite de l’occasion pour rappeller au bon souvenir de chacun d’entre nous ses origines en tant qu’opérateur. Et pour agrémenter ce sujet sérieux de façon légère, nous reproduisons en complément les deux couplets et le refrain de "La Chanson de l’Opérateur !", extraits du livre de Priska.