Claire Denis présente "Diaspora", exposition sensorielle, au musée du quai Branly

La Lettre AFC n°170

Liberation.fr, 1er octobre 2007

Avec des robes de John Galliano, un témoignage de Lilian Thuram ou une chorégraphie de Mathilde Monnier, la cinéaste Claire Denis présente au musée du quai Branly "Diaspora", une « exposition sensorielle  » qui veut exprimer « le mouvement permanent de la vie sur terre ».

« "Diaspora" ne parle pas de l’Afrique, mais des gens qui ont quitté l’Afrique », indique à l’AFP la cinéaste dont le premier long métrage, Chocolat, racontait l’enfance africaine.
En parallèle à la grande exposition consacrée à l’art du royaume du Bénin, la cinéaste a concocté une proposition très contemporaine qu’elle signe avec neuf personnalités « qu’elle aime », africaines ou non, artistes ou non.
Dans un lieu où sont gardées des collections, nous avons décidé d’« être vivant, de parler du mouvement d’aujourd’hui », dit-elle.

Des modules de quelques dizaines de mètres carrés chacun, aux murs noirs et plongés dans l’obscurité, présentent chacun une installation artistique, vidéo de Jeff Mills et Brice Leboucq, fresque photographique d’Agnès Godard ou reportage en ondes de Caroline Cartier.
Une pièce entourée d’écrans, du sol au plafond, fait plonger le visiteur dans les eaux du lac Nasser, filmées par le cinéaste Yousry Nasrallah. Des ombres en vidéo forment un tableau signé Mahamat Saleh-Haroun. A côté, une danseuse, sur quatre écrans, évoque le hip-hop ou le jazz, selon Mathilde Monnier alors que Jean-Pierre Bekolo veut « détruire les stéréotypes » avec son « Africaine dans l’espace ».
Galliano propose les modèles de sa première collection Dior en 1997, inspirée par les Massaï, alors que le footballeur Lilian Thuram, filmé par Claire Denis, livre sa vision de la diaspora.
(Liberation.fr, 1er octobre 2007)