L’éditorial de décembre 2022
Par Céline Bozon, coprésidente de l’AFCSur ce moment qui petit à petit se déstructure, jusqu’à devenir destructeur.
Sur cette invitation qui devient abstraction, haine, violence.
Rapport de force, domination, haine de classe, haine de sexe, haine de soi.
Et cette bascule, indécelable, invisible, inextricable, même quand on se refait le fil.
Si difficile à comprendre, raconter.
Un fil cassé, déstructuré, incompréhensible.
Là où la violence commence à dépasser largement la sphère individuelle.
Ce quelque chose qui échappe et détruit.
En une fraction de seconde.
Et cette tétanie qui empêche d’agir.
Tout comme le film A History of Violence, de David Cronenberg, est un des films les plus forts sur le viol. Il date de 2005.

Une scène dans l’escalier où tout déborde. Le passé du personnage, tout ce qu’il a enfoui, tenté d’oublier et qui ressurgit.
La question de la violence est sans fond. En avoir un récit, tenter d’en faire une "histoire", aide à l’envisager autrement.