"Le clap de Romane Bohringer"
Extraits
« Cet objet, à la fois artisanal et mythique, très émouvant, porte en lui toute l’histoire du cinéma. Souvent les machinos l’offrent au réalisateur à la fin du tournage et en fabriquent d’autres en bois pour les acteurs. Quand j’étais petite, mon père en avait plein sur ses étagères.
J’étais fascinée, je voulais toujours les lui piquer ! Celui-là, c’est le tout premier que l’on m’a offert, puisque L’Amour flou est mon premier film en tant que réalisatrice. » [...]
« Lorsque je l’entends, ce petit bruit qui vient claquer devant mon visage, il m’évoque la vie de comédien. Il incarne le passage de la vie à la fiction, et je ressens alors comme un trac. À chaque film, je dois le réapprivoiser. Et puis, comme je suis très sentimentale, je fonds toujours en larmes au moment du clap de fin. Pendant des années, le dernier jour de tournage a toujours été synonyme de drame, comme une rupture que je ne vivais pas correctement. Même avant que je sois actrice, quand mon père m’emmenait passer mes vacances d’été sur des plateaux, je ressentais toujours une grande mélancolie au moment de ce clap de fin. » [...]
(Propos recueillis par Marie Godfrain pour M Le magazine du Monde du 13 octobre 2018)
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