Le collectif "Femmes à la caméra" à l’étude

Le collectif Femmes à la caméra, dans un billet publié sur son blogue le 25 mars, s’intéresse au mémoire de fin d’études 2019-2020 de Mathilde Blanc, étudiante en Image à l’INSAS. Son travail, intitulé "Femmes à la caméra : Bénéfice de l’expérience féminine pour l’écran de cinéma", offre « une base de réflexion sur les statistiques actuelles, l’importance oubliée des femmes dans l’histoire du cinéma, l’image d’un métier et les images comme métier, et sur la nécessité de regards changés et mélangés ».

Mathilde Blanc, dans son avant-propos :
« Fin 2017, portée par un désir d’indépendance et de nouveau souffle, j’avais décidé de faire une pause dans mes études et dans ma vie bruxelloise pour jouer la "backpackeuse" pendant plusieurs mois en Amérique du Sud. À l’automne, j’entamais une année de césure avec l’INSAS, et, alors que je préparais mon sac de voyage, le New York Times publiait le 5 octobre les témoignages de plusieurs femmes accusant Harvey Weinstein de harcèlement sexuel. Faisant l’effet d’une bombe à fragmentation, l’affaire Weinstein déclenchait une vague de protestations féministes sur l’ensemble du globe. [...]
Il me semble que je pris conscience à cette époque de ce que c’était d’être une femme et des injustices que cela provoquait. Il m’apparût alors urgent de reconsidérer ces "états des choses" et de permettre une avancée sociale. Mais, comme pour tout mouvement social, il est nécessaire de bousculer ce qui est injustement établi, et qu’au sein de toutes les institutions, nous prenions nos responsabilités à reconsidérer les normes afin de projeter le monde dans lequel nous pourrions vivre demain. [...]
À la fin de mes études à l’INSAS, il me fût donné la possibilité d’écrire un mémoire sur un sujet de mon choix. Je choisis de me pencher sur des notions jamais abordées pendant mon cursus et de mettre sur le papier des réflexions qui me semblent aujourd’hui essentielles pour continuer et faire de l’image mon métier.
Je vous propose donc de réfléchir, ici, à créer, au travers de points de vue différents et de comportements neufs, une histoire politique plus juste envers l’autre moitié de l’espèce humaine. »

A noter que dans ses remerciements aux personnes qui l’ont aidée et encouragée, Mathilde Blanc cite Elin Kirschfink et Yves Cape, tous deux membres de l’AFC et de la SBC.

  • Consulter le site Internet de Femmes à la caméra.

En vignette de cet article, une image du film La teta asustada (2009), réalisé par Claudia Llosa et photographié par Natasha Braier, ADF, ASC, membre du collectif britannique et international Illuminatrix.