Le nombre d’entrées des films d’animation a triplé depuis 1997

par Nicole Vulser

La Lettre AFC n°156

En 2006, le cap des 20 millions d’entrées devrait à nouveau être franchi en France, selon une enquête menée par le CNC et le Syndicat des producteurs de films d’animation.
Les films américains représentent trois quarts des entrées de l’animation en 2000-2005, devant le Japon (9 %), la France (8 %) et le reste de l’Europe (8 %). Pour la première fois en 2005, huit longs métrages français d’animation ont été agréés par le CNC et ont attiré 2,7 millions de spectateurs.

D’une manière générale, les devis augmentent : sur 12 films agréés en 2004 et 2005, cinq ont un devis supérieur à 7 millions d’euros et deux sont au-dessus de 15 millions. Et les films d’animation sortent, comme les autres, en un nombre de copies de plus en plus élevé : plus 58 % entre 2000 et 2005.

L’étude met en lumière le redémarrage « d’une industrie fragilisée par une crise brutale entre 2001 et 2004 », notamment grâce aux politiques de relance qui passent par un recours au crédit d’impôt, la part plus importante des financements issus du marché hexagonal ou encore l’influence grandissante des auteurs, des scénaristes et des réalisateurs français. Toutefois, la moitié des financements proviennent du marché international.

« La situation du long métrage français d’animation s’inscrit dans un marché extrêmement porteur, mais très concurrentiel », affirme l’étude, qui souligne, optimiste, que « l’industrie française est parvenue à relever son premier défi, celui d’exister dans les salles avec une offre régulière de films ». Pour continuer son développement, elle devra trouver « les financements nécessaires ». Une problématique somme toute très commune à tout le cinéma français.

(Nicole Vulser, Le Monde, 14 juin 2006)