Lettre errante

J’ai rencontré Nurith Aviv lorsque j’étais assistant opérateur à la fin du siècle dernier.
Première femme à avoir eu une carte de directrice de la photographie auprès du CNC, Nurith a travaillé en fiction et documentaire avec, entre autres, Agnès Varda, Amos Gitaï, René Allio, Jacques Doillon et William Klein.

Je l’ai assistée pour des tournages de documentaire en France et à l’étranger.
C’était aussi l’époque où elle s’apprêtait à commencer sa seconde vie de réalisatrice.
Elle a réalisé depuis une bonne quinzaine de films documentaires, le plus souvent autour de la question de la langue, associant à chaque fois un dispositif formel particulier et des intervenants souvent érudits.

Son nouveau film mélange des entretiens en plan-séquence très fixes tournés avec une Sony FX6 et des images extérieures en mouvements filmées le plus souvent à l’iPhone qui font écho à sa synesthésie (depuis l’enfance, elle associe les lettres à des couleurs).
Même si nous ne nous étions jamais vraiment perdus de vue, nous étions heureux tous les deux de nous retrouver vingt-cinq ans plus tard sur un plateau pour fabriquer ensemble son nouveau film.

Le film sort le 6 mars au cinéma Les 3 Luxembourg à Paris et est accompagné de nombreuses rencontres avec la réalisatrice et ses invités.

Bande-annonce officielle