Présentation de Noé Bach, directeur de la photographie ayant rejoint l’AFC

Par Patrick Blossier, AFC, et Jeanne Lapoirie, AFC

Le directeur de la photographie Noé Bach a récemment été admis à l’AFC en tant que membre actif. Il est présenté ici par son parrain et sa marraine AFC, Patrick Blossier et Jeanne Lapoirie, tel que ces deux membres de l’association l’ont fait au moment de proposer et soutenir sa candidature.

Noé Bach, un besoin de communiquer et d’échanger, par Patrick Blossier, AFC
J’ai rencontré Noé Bach en 2014 quand il sortait de La Fémis, département Image.
Son enthousiasme et sa passion pour l’image m’ont séduit. Nous avons sympathisé et j’ai suivi
son parcours avec intérêt.
Noé n’a pas été assistant, il a préféré se former en faisant des courts métrages (une quarantaine)
ou multiplier les expériences diverses comme chef électro sur Jeune femme, de Léonor Seraille
(Caméra d’or 2017).
Il a aujourd’hui fait huit longs métrages dont Just Kids, de Christophe Blanc, Les Enfants d’Isadora, de Damien Manivel (Léopard de la meilleure réalisation a Locarno 2019), Les Amours d’Anaïs, de Charline Bourgeois-Taquet (Semaine de la critique 2021), La Terre des hommes, de Naël Marandin (Semaine de la critique 2020) et Une femme du monde, de Cécile Ducrocq. Il vient de terminer quatre épisodes d’une série Canal+ réalisée par Danielle Arbid et prépare le prochain film de Mona Achache.
Dans tous les films que Noé a éclairés, l’image n’est jamais banale et toujours très cohérente avec
le projet. Ce qui me plaît dans son travail, c’est que je sens qu’il est très a l’écoute des réalisateurs(trices), et qu’il n’applique pas une recette. Chaque film est très différent mais je sens aussi en filigrane une touche personnelle et singulière.
Comme il n’a jamais été assistant, Noé n’a pas rencontré beaucoup de chefs opérateurs(trices)
et il ressent maintenant le besoin de communiquer et d’échanger.

Noé Bach, une personne de talent à l’AFC pour des échanges fructueux, par Jeanne Lapoirie, AFC
J’ai rencontré Noé par l’intermédiaire de La Fémis, il y a huit ans. Il m’avait sollicité pour son mémoire qui abordait la notion de hasard dans le travail d’un directeur de la photo sur un film de fiction. Comment provoquer et accepter le hasard, comment il peut être porteur d’inventivité, de renouveau dans la façon de filmer. Il abordait aussi la notion d’inspiration dans la création de l’image d’un film, comment trouve-t-on l’idée d’une scène…
Le travail de l’image associé au hasard des évènements sur un plateau m’a toujours été très cher, et m’avait déjà donc beaucoup intéressé dans la démarche de Noé.
Plus tard, j’ai vu le film de Christophe Blanc, Just Kids, et j’ai vraiment été très séduite par l’image du film, notamment les scènes de nuit, les partis pris étaient assez osés, on sentait une grande sensibilité dans son regard. J’ai cherché à savoir qui l’avait éclairé et j’ai vu que c’était Noé qui en était l’auteur, son premier long métrage comme directeur de la photo !
Il est depuis maintenant chef opérateur depuis quatre ans. Il travaille aussi souvent avec Serge Antony, un étalonneur avec qui je travaille souvent, et qui lui aussi m’a dit beaucoup de bien des ses images.
Il a depuis éclairé Les Amours d’Anaïs, Une femme du monde, La Terre des hommes et Les Enfants d’Isadora. Il vient de terminer le tournage de sa première série "66,5", réalisée par Danielle Arbid pour Canal+.
Je pense que c’est une personne de talent que je serai heureuse de pouvoir le voir rentrer à l’AFC et avec qui les échanges seraient très fructueux…