Hommage de Valentin Monge à son père, Jacques
« Ô Temps, suspend ton vol !
« Mon Papa, puisque tu m’as projeté dans le monde des adultes et ne peux plus répondre à mes questions, je veux me souvenir de ces 51 printemps partagés !
« Je te remercie amoureusement pour ta main ouverte, et pour avoir défriché mon chemin sans fin !
Tu es ma montagne de bienveillance et le gardien d’un temps béni !
Je salue ton exemple d’intégrité, contre vents zé marées !
Ton allure était si franche, qu’il m’était naturel de m’y engouffrer !
Tu m’as offert une Vie de libre arbitre, à la hauteur de nos joies réciproques. Je me sens tout petit au regard de l’intensité qui a mené tes passions, de ta capacité à synthétiser l’action !
J’ai pris du temps pour apprendre à mener ma barque, hors ton regard, l’émancipation n’en fut que plus fructueuse !
Notre métier singulier ne m’a pas exempté de reconnaître ton sillage, à chacun de mes pas !
Papa, je rigole de notre complicité quand je reçois et entends tant de louanges à ton propos !
Je suis ton écho, de toutes mes forces !
Et il faut que tu les entendes louer ta générosité à la transmission, à la passion de bien faire !
C’est venu de partout mon Cacou, meilleurs ennemis compris !
Leurs mots rempliraient une Mutualité, toute de rouge vêtue !
Entre ta pudeur et ton ego, écoute les manquer de ta silhouette et perdurer ton engagement !
Un verre, une clope ne suffiraient pas à embrumer l’estaminet de tes amitiés !
« Je suis fier et étourdi d’être le garant de ton héritage ! À ma façon, ils te reconnaîtront ! Je t’aime beaucoup Papa, ta parole me manque mais ta "fringance" me tient debout ! J’attends tes visites au creux de mes bras, pour que perdure l’Amour au fond de mes yeux ! Milo a 7 mois et je m’émerveille de la simplicité de la Vie et de ses correspondances ! Vas en Paix rejoindre les tiens, vous irradiez nos présents !
Apitao, P’pa ! »