L’Enlèvement

The Clearing
« Pieter-Jan Brugge, qui ne laisse rien au hasard, avait tenu à me voir deux fois avant de m’engager pour ce film, même s’il m’assura ensuite avoir toujours pensé à moi. Ce qui est sûr, c’est qu’il voulait éviter à tout prix l’esthétique hollywoodienne dominante, celle des lumières trop attrayantes et des contre-jours trop flatteurs, celle des visages sans rides et des images qui se donnent à voir.

C’était son premier film, mais il avait produit Heat et The Insider, et, de sa collaboration avec Michael Mann, il avait appris à contrôler chaque aspect de son film. Ce fut donc un metteur en scène à qui je devais rendre compte de tout, justifier tous mes choix artistiques mais aussi montrer mes essais de négative et ma liste électrique.
Il est vrai que l’argent manquait et qu’il voulait en contrôler la dépense, avec la volonté, qui fut récompensée, d’en retrouver une proportion plus grande qu’à l’habitude sur l’écran. En dépit d’un tournage de 42 jours, le film est totalement réussi, à la hauteur des ambitions de son metteur en scène et de l’exceptionnelle qualité de sa distribution.

Je choisis une pellicule Fuji 500D pour toutes les scènes de forêt parce que je gagnais deux tiers de diaph, différence que je sais non négligeable depuis l’expérience amazonienne du Vieil homme qui lisait des romans d’amour, même si les feuillages dans les Blue Mountains sont moins denses qu’en Guyane.
Et pour l’intérieur maison, tourné à Atlanta ainsi que pour les extérieurs, eux tournés la plupart à Pittsburg, j’ai préféré utiliser les émulsions 5277 et 5284 de la maison Kodak, posées respectivement à 200 et 320 ISO.

La caméra était une Millennium XL. Beaucoup de satisfaction avec les filtres " attenuators " qu’on appelle aussi NBRA, acronyme de je ne sais plus quoi, des dégradés continus donc difficiles à déceler. »

Denis Lenoir

Technique

Fuji 500D
Kodak 5277, 5284
Caméra : Millennium XL