Depuis son année au Fresnoy en tant qu’artiste invité, Bruno Nuytten s’est "remis à l’image". Avec son iPhone SE toujours verticalement, après tant d’horizontalité, il saisit, rencontre, capture, entre ciel et terre, des sujets visuels, humains ou pas. Sur le flot d’images amoncelées, il en sélectionne certaines puis les retravaille avec les seules fonctions de l’iPhone lui-même.
Sous-titrée "Pour le futur des films", la 73e édition du Festival de Locarno se tient du 5 au 15 août 2020. Cette édition spéciale, conçue pour être une "année zéro", rassemble films et spectateurs sur une Piazza Grande numérique, située tant sur la Toile mondiale que dans les salles obscures locales. Le futur débute dès à présent et Locarno sera toujours au côté du cinéma. A noter qu’au nombre des films sélectionnés, sont présents à l’image cinq membres de l’AFC.
Le FIDMarseille* est un festival extraordinaire. Les films projetés au travers des cinq sélections - Internationale, Nationale, Flash, Premiers Films et Autres Joyaux - sont libres, libres dans leur durée, leur format, leur sujet, sans carcan scénaristique ou économique. Ils surgissent dans l’impérieuse nécessité qu’une femme ou un homme, n’importe où dans le monde, a ressenti en souhaitant rêver et aboutir, une construction d’images et de sons.
Après Marie Spencer, son autre marraine AFC, c’est au tour de Caroline Champetier de présenter la directrice de la photographie Elin Kirschfink, entrée il y a peu à l’AFC. C’est à la vue du travail d’Elin sur le film Camille que Caroline étaye son mot d’accueil, lui donnant, en guise de souhait de bienvenue, un joli coup de chapeau.
Quelle belle rencontre, j’eus… de partager dix années d’assistanat caméra avec Pierre… À la fin, en 1984…, Pierre me proposa de voler de mes propres ailes, tout en précisant que si je ne trouvais pas de films, je pourrai l’appeler ! Ce n’était pas qu’il souhaitait se séparer de moi, bien au contraire, mais juste sa générosité. Notre amitié resta intacte jusqu’au bout.
Pierre Lhomme’s career has traversed nearly fifty years of French cinema, displaying the same ease and rigorousness with directors such as Alain Cavalier, Chris Marker, Jean Eustache, James Ivory, Joris Ivens, René Féret, Jean-Pierre Melville, Jean-Paul Rappeneau, Margurite Duras, Patrice Chéreau, Robert Bresson, Bruno Nuytten, and others. These richly-diverse collaborations were all nourished by an attentive and uninterrupted observation of natural lighting in all of its forms : “I train my eye everywhere, in the street, in the cinema. I am very curious about gazes, ambiences, climates. Reality is a prodigious source of inspiration.” (P.L.)
La carrière de Pierre Lhomme traverse près de cinquante ans de cinéma français, passant avec la même aisance et les mêmes exigences d’Alain Cavalier à Chris Marker, de Jean Eustache à James Ivory, de Joris Ivens à René Féret, de Jean-Pierre Melville à Jean-Paul Rappeneau, de Marguerite Duras à Patrice Chéreau, de Robert Bresson à Bruno Nuytten…, collaborations riches par leur diversité qui se nourrissent d’une observation attentive et ininterrompue de la lumière naturelle sous toutes ses formes : « Je fais mon œil partout, dans la rue, au cinéma. Je suis très curieux de regards, d’ambiances, de climats. La réalité est une source d’inspiration prodigieuse ». (P. L.)
A la suite du décès de Pierre Lhomme, de nombreux témoignages sont parvenus à l’AFC. Nous publions ici certains de ces témoignages, plutôt brefs, messages de directeurs de la photographie membres de l’association, dont il était le président d’honneur, suivis de ceux de connaissances l’ayant côtoyé et de quelques institutions.
To Bruno Nuytten and Caroline Champetier, AFC Although it might seem an exaggeration, this little wink at Robert Doisneau is the opportunity to remind our readers that over a dozen members of the AFC – and I may not have had the opportunity of recognizing everyone in attendance – attended a nearly-full auditorium on Wednesday, 20 March at 8pm to support Bruno Nuytten at the opening of the retrospective that was dedicated to him at the Cinémathèque française.
« J’avais un ami belge qui était projectionniste à Bruxelles. Il aimait tant les films de Walt Disney, qu’avant même de les projeter, il coupait certains plans entiers du montage pour les conserver. Beaucoup de Belges ignorent qu’ils n’ont jamais vu un film de Walt Disney en entier... »
A Bruno Nuytten et Caroline Champetier, AFC S’il peut paraître exagéré, ce petit clin d’œil à Robert Doisneau est l’occasion de rappeler que nous étions une douzaine de membres l’AFC – peut-être n’ai-je pas eu l’occasion de croiser tous les regards présents –, mercredi 20 mars à 20 heures, à venir au milieu d’une salle quasi comble entourer Bruno Nuytten lors de l’ouverture de la rétrospective qui lui est consacrée à la Cinémathèque française.
At the 44th Annual 2019 César Awards ceremony, it was possible to moon Robert Redford or to have a César awarded to the box-office champion by one’s own father, but it was impossible to voice a number of important questions regarding French cinema without being interrupted by a little tune…
From 20 March to 3 April 2019, the Cinémathèque française is organizing, in partnership with the AFC, a retrospective dedicated to Bruno Nuytten, cinematographer and director, through a selection of 22 films out of the 30 or so feature-length films that he lit and for the most part also shot during a fifteen-year period. This selection is complemented by three short films that he shot in the early 70s and three of the films he directed (Camille Claudel, Albert Suffers and Jim, la nuit).
Pour la 7e édition de "Toute la mémoire du monde", la Cinémathèque française propose, du 13 au 17 mars 2019, une sélection des dernières restaurations de prestige. À travers un programme cinéphile et éclectique, le festival rend hommage au travail des archives, des ayants droit, des studios et des laboratoires pour sauver les œuvres du passé. Et ce grâce à des sections thématiques, rencontres, ateliers et ciné-concerts.
Alexis Kavyrchine a toujours été très reconnaissant à ses ancêtres russes de lui avoir donné ce nom et ce prénom tout droits sortis d’un livre de Dostoïevsky ou de Tolstoï et aussi cette haute stature, ces cheveux blonds et ces yeux bleus dont, par chance, il a également hérités.
Alexis Kavyrchine has always been grateful to his Russian ancestors for giving him a) those last and first names that seem plucked right out of a Dostoevsky or Tolstoy novel ; and b) that tall stature, blond hair and blue eyes which, by chance, he also inherited.
La directrice de la photographie Isabelle Razavet a récemment été admise au sein de l’AFC en tant que membre de l’association. Céline Bozon, AFC, et Caroline Champetier, AFC - ses marraines - présentent ici Isabelle, comme le veut l’usage.
J’ai eu le privilège de bénéficier des compétences et du talent de cadreurs assez rarement : Eric Faucherre, pour deux films de Jean-Charles Tacchella, et Max Pantera pour La Lectrice, de Michel Deville, par exemple. C’était à chaque fois des cadreurs qui avaient l’habitude de travailler avec ce réalisateur-là, ce qui rendait le travail beaucoup plus facile. Ils possédaient les clés de la collaboration et travaillaient avec beaucoup d’aisance. En outre, c’étaient des personnes extrêmement chaleureuses.
Le directeur de la photographie Léo Hinstin a récemment été admis à l’AFC en tant que membre actif. Comme de coutume, ses parrains, Caroline Champetier, AFC, et Antoine Monod, AFC, présentent ici ce nouvel arrivant au sein de notre association.
During Claude Lanzemann’s funeral at the Montparnasse Cemetery in Paris on Thursday, 12 July 2018, Caroline Champetier, AFC, who worked alongside him, was one of the eulogizers and she spoke the following words.
Lors des obsèques de Claude Lanzemann au cimetière du Montparnasse, jeudi 12 juillet 2018, Caroline Champetier, AFC, ayant travaillé à son côté et parmi d’autres témoignages, a dit le texte qui suit.
Cyrano de Bergerac, le film de Jean-Paul Rappeneau photographié par Pierre Lhomme, AFC, était en Sélection officielle du 71e Festival de Cannes et programmé à Cannes Classics dans une version restaurée. Pour en savoir plus sur une partie du travail de Pierre Lhomme, rien de tel que de lire ou relire un entretien datant de l’époque de la sortie du film sur les écrans, en 1990, et publié dans l’un des tout premiers Cahiers de l’AFC.
Fascinated by experiments with lighting, Bruno Nuytten, the cinematographer who made his débuts in cinema on Marguerite Duras’ films, and who later worked with the likes of Godard and Claude Berri, decided to stop working on films in 2001. After a long absence, he’s back with photographs and an exposition in Paris.
A l’occasion de l’exposition "Images retrouvées", qui propose à la Galerie Cinema un échantillon du travail photographique de Bruno Nuytten, le quotidien Libération publie, dans son numéro du 19 mars 2018, un entretien où il revient sur la façon dont il concevait le cinéma et les raisons qui l’ont poussé à s’en détacher. Extraits...
On Thursday, 16 November, Caroline Champetier, AFC, attended the conference given at the Opera Nova by Vittorio Storaro, AIC, ASC. The cinematographer was discussing the physiology of colour with Woody Allen’s film Wonder Wheel as his guiding thread. Here, she summarizes some of the main points of his speech.
Caroline Champetier, AFC, a assisté, jeudi 16 novembre, à la conférence donnée à l’Opera Nova par Vittorio Storaro, AIC, ASC. Le directeur de la photographie y traitait de la physiologie de la couleur avec, pour fil conducteur, Wonder Wheel, le film de Woody Allen ; elle résume ici quelques-uns des moments-clés de ses propos.
The career of cinematographer Jeanne Lapoirie, AFC, has been shaped by her relations with very different directors, from Téchiné to Valeria Bruni Tedeschi, Ozon to des Pallières, and Israeli directors Ronit and Sholmi Elkabetz. She designed the lighting on the first two films by Robin Campillo, Laurent Cantet’s set designer and editor. Her first feature-length film, The Returned, was made into an eponymous television series that has become a legend in both France and the United States. After directing Eastern Boy, Robin Campillo made his début at Cannes in the official competition with 120 Beats per Minute. (BB)
Après une introduction qui brouille les cartes, le nouveau documentaire de Claude Lanzmann est en réalité le journal intime d’un homme à l’hiver de sa vie qui raconte au spectateur son idylle secrète avec une infirmière nord-coréenne, il y a de cela 58 ans. Histoire d’amour impossible, aussi courte que passionnée, qui aurait pu donner lieu à une adaptation fictionnelle comme Clint Eastwood le fit jadis avec le roman Sur la route de Madison. Caroline Champetier, AFC, a accompagné le cinéaste lors de ce retour au pays de la dynastie Kim. (FR)
Le parcours de la directrice de la photographie Jeanne Lapoirie, AFC, est balisé par des rencontres avec des réalisateurs très différents, allant de Téchiné à Valeria Bruni Tedeschi, en passant par Ozon, des Pallières ou les réalisateurs israéliens Ronit et Sholmi Elkabetz. Elle a éclairé les deux premiers films du scénariste et monteur de Laurent Cantet, Robin Campillo. Son premier long métrage, Les Revenants, a été adapté pour une série éponyme devenue mythique aussi bien en France qu’aux États-Unis. Après avoir réalisé Eastern Boy, Robin Campillo fait son entrée pour la première fois sur la Croisette avec, en compétition officielle, 120 battements par minute. (BB)
Robbie Ryan, BSC, ISC, apparaît de manière fulgurante en 2009 avec le magnifique Fish Tank, d’Andrea Arnold, après une belle carrière dans le court métrage britannique. En 2011, il est récompensé à Camerimage (Grenouille de bronze) pour Les Hauts de Hurlevents, de la même Andrea Arnold qu’il accompagne à Cannes cette année. Il est aussi depuis trois films de DoP de Ken Loach et vient de finir à New York le tournage de Yeh Din Ka Kissa, de Noah Baumbach, c’est peu dire qu’il est dans le vent… (CC)
Armand Marco, outre l’homme bienveillant et même réconfortant qu’il a su être, a été un opérateur sculpté par la génération à laquelle il a appartenu, celle qui suit les défricheurs de la Nouvelle Vague et se retrouve face à face avec Mai 68, qui les inscrits de gré ou de force dans leur époque
Nous ne croiserons plus sa silhouette longiligne d’éternel adolescent, la casquette gris anthracite délavé vissée au-dessus d’un regard bleu ciel nuageux tendre souvent peuplé d’éclairs.