Présentation de Arri Camera Stabilizer Systems
Par Matias Boucard, AFC, Laurent Dailland, AFC, et Philippe Ros, AFCPrésentation d’Arri Camera Stabilizer Systems, par Matias Boucard, AFC
Je souhaite soutenir l’entrée de la division Arri Camera Stabilizer Systems en tant que membre associé à l’AFC.
Je connais et utilise depuis plusieurs année les outils de stabilisation Arri tels que le Maxima et le Trinity et je pense qu’ils apportent des solutions innovatrices qui élargissent le champ créatif des cinéastes aujourd’hui. La présence de cette division au sein de l’AFC permettra à ses membres de mieux connaître ces outils et aussi d’ouvrir un dialogue avec les ingénieurs qui les développent pour qu’ils répondent encore mieux aux besoins des directeurs de la photo.
Présentation d’Arri Camera Stabilizer Systems, par Laurent Dailland, AFC
Après la caméra et la lumière, Arri souhaite élargir encore le panel de ses productions au service de l’image. J’ai eu la chance, dès 2017, de découvrir le nouveau système Trinity de Arri Camera Stabilizer Stystems qui m’a tout simplement enthousiasmé.
C’était sur le film Magic 7 (hélas bloqué en Chine), de Gérard Krawzyck. Tout le film a quasi été tourné avec ce nouveau système de stabilisation de caméra et une Arri Alexa Mini.
Pour faire simple, c’est une approche différente du Steadicam. La nouveauté essentielle étant que l’on peut avoir l’objectif à 15 cm du sol ou à 1,80 m dans le même plan ! Mieux qu’avec n’importe laquelle des dollies... Un outil créatif incroyable.
Le film de Gérard s’est tourné essentiellement au Xinxiang chez les Ouïgours (sans doute la raison de la sortie bloquée). Là-bas, Il n’y a aucun sol plat, que de la caillasse et du sable, aussi bien à l’extérieur que dans les maisons. On a cherché longtemps comment remplacer la dolly et les travellings pour nous faciliter la tâche.
Comme le co-producteur chinois était essentiellement un producteur de publicité, il nous a envoyés vers un Steadicamer italo-péruvien habitant à Shanghaï : Junior Locarno. Il venait de faire des démonstrations du Arri Trinity pour les loueurs asiatiques.
L’homme nous a plu, la machine aussi, il nous a apporté la virtuosité, je lui ai appris à faire des plans plus cinématographiques, une magnifique collaboration. Et même un jour, je l’ai vu arriver avec le Trinity sur un Segway… (les fous du stade).
Avec Benjamin Groussain, Steadicamer français, quelques plans mémorables ont été réalisés sur le film Aline, de Valérie Lemercier.
Cette année, Junior est passé par la France avant d’aller continuer à apprendre en Italie lors d’un stage Steadicam animé par Alessandro Brambilla et je lui ai présenté deux chevaliers français du Trinity, et il ne portait pas son masque !
Je ne connais pas encore les autres produits de Arri Camera Stabilizer Systems, mais s’ils ont été élaborés par le même bureau d’étude, je suis extrêmement confiant !
Cette société, dont l’innovation est un atout pour la cinématographie, a toute sa place au sein des membres associés de l’AFC. Je me tiens à votre entière disposition pour appuyer verbalement mon parrainage.
Arri Camera Stabilizer Systems, un plus pour notre association, par Philippe Ros, AFC
Je suis très intéressé dans mon travail de directeur de la photo, de superviseur technique et surtout de par mon passé de réalisateur sur les films musicaux par tout ce qui touche à la stabilisation et à la gestion du rythme.
En fait, entre 2004 et 2010, j’ai commencé à travailler en Allemagne avec Curt O. Schaller, BVK, SOA, dans des ateliers de formation sur la stabilisation notamment avec l’Artemis lors des importantes sessions "Hands on HD" à Hanovre.
Quand Curt a rejoint Arri en 2016, c’est tout naturellement que je me suis intéressé aux nouveaux développements de la société sur ces nouveaux outils comme le SRH 360 et bien évidemment le Trinity. Ce sont de vrais atouts pour créer de nouvelles dynamiques d’image.
J’ai pu utiliser le Trinity qui m’a vraiment impressionné mais m’a aussi amené à me poser des questions sur la formation des opérateurs. `
Je suis persuadé que nous n’utilisons pas toutes les possibilités de ces outils et qu’ils sont maintenant parties prenantes dans la fabrication de nouveaux langages cinématographiques.
C’est pourquoi, compte tenu de l’intérêt que porte Arri à la formation des techniciens et en général à la dramaturgie de l’image, je pense que l’arrivée de la division Camera Stabilizer Systems d’Arri en tant que membre associé de l’AFC ne peut être qu’un plus pour notre association.