Entretiens avec des directeurs de la photographie

Josaie Deshaies parle de son travail sur "Avant que j’oublie" et "La Question humaine"

Josée Deshaies est québécoise. Après des études d’histoire de l’art en Italie, elle attaque une formation classique à Montréal en tant que deuxième assistante opératrice, puis passe à la direction de la photo sur des documentaires et courts métrages.
C’est sa rencontre avec Bertrand Bonello qui lui permet de passer au long métrage sur Quelque chose d’organique en 1998.
Depuis, elle a signé l’image de films comme Royal bonbon de Charles Najman, Cache cache d’ Yves Caumon, Les Invisibles de Thierry Jousse ou Tiresia et Le Pornographe de Bertrand Bonello.
Cette année, Josée est à l’affiche de deux films présentés à la Quinzaine des réalisateurs, Avant que j’oublie de Jacques Nolot et La Question humaine de Nicolas Klotz.

Caroline Champetier parle de son travail sur "L’Avocat de la terreur" de Barbet Schroeder
Sélection officielle, Un Certain Regard

Le tournage de L’Avocat de la terreur s’est déroulé sur plusieurs mois de façon discontinue.
L’enquête n’a jamais cessé, les informations arrivaient, donnant un suspens formidable à chaque rencontre et provoquant d’autres rencontres.
Il y a eu deux entretiens en longueur avec Jacques Vergès distants de quelques mois, mais le moment fort du tournage a été le voyage à Alger. Très vite, il a été clair que tout partait de la guerre d’Algérie, des premiers attentats du FLN répondant à ceux de l’OAS, des condamnés à mort algériens, du collectif d’avocats mis en place par Jacques Vergès et d’autres avocats français et algériens, de la conceptualisation par Vergès de " la défense de rupture ".

Céline Bozon parle de son travail sur "La France" et "Un homme perdu"

En sortant de La fémis en 1999, Celine Bozon débute avec Jean-Paul Civeyrac sur un film fait de manière très libre, avec très peu d’argent, une équipe toute petite et en vidéo. Cela a donné Fantômes, un long métrage qui est sorti en salle. Ensuite il y a eu Le Doux amour des hommes et Toutes ces belles promesses. Parallèlement, elle tourne un moyen métrage Mods avec son frère Serge Bozon, puis deux films de Tony Gatlif (Exils et Transylvania). En 2007, la Quinzaine des réalisateurs a sélectionné deux films dont elle a fait l’image : La France, le second long métrage de son frère, et Un homme perdu de la cinéaste libanaise Danielle Arbid.

Tom Stern, ASC, parle de son travail avec Clint Eastwood

Travaillant plus de 20 ans en tant que " gaffer " avec les plus grands opérateurs américains des années 1970 (Bruce Surtees, Owen Roizman, Haskell Wexler, Conrad Hall…), Tom Stern, ASC, a démarré à 56 ans une nouvelle carrière de directeur photo auprès de Clint Eastwood (sur Blood Work). Fidèle collaborateur de ce dernier depuis 1981 (depuis Honkytonkman), il a depuis 2002 signé les images de tous les nouveaux films de la star, remportant également récompenses sur récompenses dans les festivals internationaux.
Après Mystic River en 2003, Tom Stern revient cette année à Cannes en tant que président du jury de la CST.

Darius Khondji, AFC, ASC, parle de son travail sur "My Blueberry Nights" de Wong Kar-wai
film d’ouverture du 60e Festival de Cannes, en Compétition officielle

Quelques lignes sur le tournage de My Blueberry Nights de Wong Kar-wai que j’ai tourné avec lui l’été dernier à travers les Etats-Unis.
WKW et moi, nous sommes rencontrés par l’intermédiaire d’un de ses producteurs. Notre projet initial devait être un autre film qui après avoir été retardé plusieurs fois ne s’est finalement pas fait.

Puis après sa rencontre avec Norah Jones, Wong Kar-wai m’a parlé de ce projet qu’il avait envie de faire avec elle.

Les films " AFC " vus par leurs directeurs de la photographie
" Selon Charlie “ de Nicole Garcia, photographié par Stéphane Fontaine

Cinquième long métrage de Nicole Garcia, Selon Charlie est un film d’hommes, des histoires d’hommes. Avec une distribution époustouflante, Jean-Pierre Bacri, Vincent Lindon, Benoît Magimel, Patrick Pineau, Benoît Poelvoorde, Arnaud Valois... et Ferdinand Martin qui interprète le petit Charlie, Nicole peint une fresque psychologique où ces hommes vont changer.
Le film se déroule sur trois jours, leurs vies vont basculer, ils ne seront plus les mêmes... Stéphane Fontaine a photographié ces hommes, les a filmés et a cherché, pour chacun d’eux, un univers visuel. Il nous parle de Selon Charlie.

Entretien avec Pierre Milon, AFC, à propos du film "La Raison du plus faible" de Lucas Belvaux

Après avoir collaboré avec Lucas Belvaux sur la Trilogie (Cavale, Après la vie et Un couple épatant) et deux téléfilms, Pierre Milon retrouve le genre polar avec La Raison du plus faible.
Un polar qui commence comme un film de Ken Loach, plutôt à caractère social. Liège est le lieu unique de ce film. D’anciens hauts-fourneaux vont disparaître, les ouvriers se retrouvent au chômage et vont organiser un casse pour voler l’argent de la vente de l’acier faite aux Polonais. Un univers âpre, une image stylisée... Pierre nous parle de son expérience sur ce film.

Les film " AFC " vus par leurs directeurs de la photographie
" Flandres " de Bruno Dumont, photographié par Yves Cape

avec Adelaïde Leroux, Samuel Boidin, Henti Cretel, Jean-Marie Bruveart

A la fois film d’amour et de guerre, Bruno Dumont nous emmène à nouveau dans son univers d’une grande sensibilité avec Flandres. Pour son deuxième film, L’Humanité, il avait obtenu le Grand prix du Jury à Cannes en 1999 ; en 2006, son quatrième film, Flandres est en compétition de nouveau sur la Croisette.
Yves Cape, son directeur de la photographie, a partagé cette nouvelle expérience avec lui et parle avec émotion de cette aventure...

Les films " AFC " vus par leurs directeurs de la photographie
" Indigènes " de Rachid Bouchareb, photographié par Patrick Blossier

Rachid Bouchareb signe avec Indigènes son cinquième long métrage en tant que réalisateur. Un film d’époque qui se situe durant la deuxième guerre mondiale. En 1942 la France manquait de soldats, elle est allé en chercher 200 000 au Maghreb et en Afrique noire. Les tirailleurs ont été placés en première ligne, et n’avaient pas les mêmes droits que les métropolitains. La moitié d’entre eux sont morts au combat. Nous suivons avec Indigènes l’épopée d’une douzaine d’entre eux dont Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Sami Nacéri et Roschdy Zem. Un sujet très fort, un enjeu exceptionnel pour ces comédiens dont les grands-pères ont vécu exactement cette histoire-là. Un film touchant et juste pour lequel nous nous sommes entretenus avec Patrick Blossier.

Entretien avec Eduardo Serra
par Diane Baratier

J’ai rencontré Eduardo Serra aux soirées organisées par l’AFC. L’entendre parler de son travail m’a passionné car, à travers lui, je découvrais un cinéma inconnu. J’ai toujours aimé écouter les autres me raconter leurs expériences. Il n’y a pas une manière de travailler ou de faire des films, il y en a une multitude. Et plus on s’intéresse aux expériences des autres, plus nos différences nous enrichissent.

Channa Deshapriya, directeur de la photographie sri lankais
s’entretient avec Eric Guichard et Tommaso Vergallo

Lors d’une visite au bureau de l’AFC, Channa Deshapriya, directeur de la photographie de Sulanga enu pinisa (La Terre abandonnée, prix ex-æquo de la Caméra d’Or cette année à Cannes) de Vimukthi Jayasundara, s’est entretenu avec Tommaso Vergallo, directeur des productions cinéma numérique chez Digimage, et Eric Guichard.
Asoka Handagama, réalisateur de A Letter of Fire, a effectué les traductions.

Entretien avec Christopher Doyle
à propos du film " Hero " de Zhang Yimou

Nos confrères argentins de l’ADF (Association argentine des Auteurs de la Photographie Cinématographique) nous ont fait parvenir un extrait d’un entretien accordé par Christopher Doyle à Vicente Rodriguez-Ortega pour la revue Reverse Shot. Il y parle de son travail sur Hero de Zhang Yimou.