Du jour au lendemain

Le film Du jour au lendemain est un film très quotidien, social, qui commence par un lundi de grisaille et qui dès le deuxième jour devient coloré, souriant, ensoleillé. Une partie du film se joue dans une banque, reconstituée par l’équipe de Jimmy Vansteenkiste et rendue anonyme, monotone, dans de vastes espaces qu’il fallut apprivoiser et rendre graphiques.

Le sujet ne s’y prêtait pas, mais pendant les repérages s’est imposé le choix du Super 35 mm.
Nous avons pu construire hors champ, un vaste puits de lumière, invisible et profuse, mélanger la couleur des sources, recréer un volume empreint de quotidienneté.
Dans un deuxième temps, nous avions à travailler dans une autre série de décors situés dans les hauteurs d’une tour du XIIIe arrondissement.
Les appartements plongent dans le vide, face à des découvertes très lumineuses qu’il a fallu retravailler sans un accès de l’extérieur. Ce fut une sorte de gageure.

C’est un projet qui a été mené avec beaucoup d’énergie, je dirais même dans une sorte de fulgurance.
Ce film a été réalisé par Philippe Leguay, avec qui j’ai pris plaisir à collaborer. J’ai apprécié la finesse de son jugement, sa liberté dans la mise en scène, son sens des nuances, qui s’est manifesté, entre autres, dans le travail avec les acteurs qui entourent Benoît Poelvoorde et qui deviennent de vrais personnages.
J’ai aussi apprécié sa courtoisie envers chacun.
Benoît Poelvoorde a été présent chaque jour sur le tournage, quasiment dans chaque scène. C’est un pur-sang, qui s’engouffre dans le quotidien avec une énergie considérable, qui ne le quitte qu’en fin de journée, quand il disparaît du plateau.
A chaque moment, son verbe est renversant, et quand vient le moment, d’un mot à l’autre, il trouve le moyen de faire apparaître son personnage dans un éclat de justesse. Cette force d’être débordante, demande à l’équipe une grande rigueur pour atteindre les journées.

J’étais accompagné de David Grinberg, premier assistant à la caméra, qui m’a aidé par sa compétence sensible et son regard éclairé, sa discrétion. Tarik Rebeihi était le deuxième assistant, vif et remarquable.
Xavier Renaudot était mon compagnon chef électricien de grande valeur et François Coulin, le chef machiniste de haute envergure avec qui je travaille depuis bien des années.
Ce sont Alain Guarda et Frédéric Casnin qui, au laboratoire Eclair, ont assuré avec beaucoup de régularité et d’expérience, l’étalonnage du film et le suivi du traitement photochimique.
Emmanuel Le Ridant s’est occupé avec beaucoup de soin du télécinéma des rushes.
Matériel électrique de Transpalux, parfait.
Matériel caméra, Panavision Alga Techno. Les talents d’Hervé Theys et Christian Jullien ont été particulièrement sollicités.

Équipe

Premier assistant opérateur : David Grinberg
Deuxième assistant : Tarik Rebeihi
Chef électricien : Xavier Renaudot
Chef machiniste : François Coulin

Technique

Pellicules : Kodak 5218 et 5205
Matériel caméra : Panavision Alga Techno (Arricam Lite, optiques Cooke S4)
Matériel électrique : Transpalux
Laboratoire : Eclair
Etalonnage : Alain Guarda