Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté

Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté est le quatrième opus des aventures des Gaulois qui mêle les deux albums Astérix chez les Bretons et Astérix et les Normands. Tourné avec la décision de se démarquer des trois films précédents, la 3D résulte d’un choix délibéré des producteurs et des distributeurs. A l’époque, l’enjeu de la 3D n’était pas évident en France où peu de films de cette envergure avaient été tournés en relief.

Nous avons été aidés par une équipe de stéréographes dirigés par Alain Derobe qui malheureusement nous a quittés, un grand monsieur qui a consacré une partie de sa vie au relief. Grâce à lui et ses conseils avisés on a pu faire ce film.
J’ai choisi les caméras Arri Alexa qui, de par leurs poids, n’étaient peut-être pas les plus adaptées au tournage en 3D mais certainement celles qui offraient la meilleure définition. Monter les Alexa sur des "rigs Freestyle" représente 55 kg à déplacer.

Alain Derobe, stéréographe, Denis Rouden et Laurence Couturier, scripte - Tournage d'<i>Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté</i>, de Laurent Tirard - Photo Brigitte Barbier
Alain Derobe, stéréographe, Denis Rouden et Laurence Couturier, scripte
Tournage d’Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté, de Laurent Tirard - Photo Brigitte Barbier


Nous avons cherché les solutions pour tenir le plan de travail ; j’ai préféré jouer la rapidité et l’efficacité. Très vite les grues se sont imposées, la Super Techno 15 pour les petits décors et la Louma 2 pour les plus grands, pour le gain de temps que cela représente en mise en place mais aussi parce que la 3D appelle le mouvement, plus qu’en 2D.
C’est pour cela que nous avons utilisé tous les jours la Louma 2 avec les zooms Angénieux appairés, permettant de trouver les cadres de façon rapide et précise, au millimètre. C’était la bonne solution car on gagne vraiment beaucoup de temps pour le placement de la caméra et le changement des focales. Et on oublie le poids des caméras sur le rig.

La Louma 2 face à une armée de guerriers - Tournage d'<i>Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté</i> - Photo Paulo Rodrigues
La Louma 2 face à une armée de guerriers
Tournage d’Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté - Photo Paulo Rodrigues


Nous avons tourné 100 jours à Malte, en Hongrie et en Irlande mais, pour moi, avec la préparation, l’aventure a duré toute une année.
Le matériel caméra provient de chez TSF qui nous a accompagnés avec brio, ainsi que LoumaSystems pour la Louma 2 utilisée quotidiennement.
En ce qui concerne le laboratoire, vous avez suivi les "difficultés" de Duboi et sa fermeture. Digimage a pris le relai et l’étalonnage a été fait par Marjolaine Mispelaere avec qui j’avais travaillé pour l’étalonnage des Lyonnais d’Olivier Marchal. Son travail n’est pas ostentatoire et laisse sa place au relief de façon très subtile.
Je tiens également à mentionner et remercier mon équipe : Olivier Mandrin, "gaffer", Bruno Durand, chef machiniste et Didier Frateur, premier assistant, équipe, bien sûr complétée par des techniciens et ouvriers sur place et en renfort.

Artistiquement, Laurent Tirard voulait se démarquer des films précédents. Il a écrit un scénario assez fin, plus adulte, même si les enfants s’y retrouveront très bien. A la lecture de ce scénario, l’équipe artistique – Françoise Dupertuis (décors), Pierre-Jean Larroque (costumes) et moi – s’est lancée vers un film baroque dont l’univers mélange les époques, un film plus osé, fidèle à la vision du réalisateur.
Je signe avec Laurent Tirard notre deuxième collaboration après Le Petit Nicolas. J’ai beaucoup d’admiration pour lui et pour son travail.

Portfolio

Équipe

Premier assistant caméra : Didier Frateur
Chef électricien "gaffer" : Olivier Mandrin
Chef machiniste : Bruno Durand

Technique

Matériel Caméra : TSF Caméra (Arri Alexa, zooms Angénieux appairés)
Grues : Loumasystems
Postproduction : Digimage
Etalonnage : Marjolaine Mispelaere